Madagascar: Antananarivo - Tous les transports publics à régulariser

La magistrate de la ville d'Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, a exposé ses projets pour améliorer la capitale. La régularisation des transports publics figure parmi ses plus grandes priorités.

Après les marchands de rue, c'est au tour des transporteurs de se régulariser auprès de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA). « Il est temps que tous les moyens de transport qui empruntent les rues de la ville d'Antananarivo, particulièrement ceux qui travaillent dans le transport public, entrent dans le formel», a déclaré Harilala Ramanantsoa, maire de la CUA, lors de l'émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale le 20 mars. Selon ses explications, « entrer dans le formel » signifie notamment payer des droits auprès de la CUA, tels que les licences, les droits de stationnement et d'autres taxes municipales, mais aussi améliorer la compétence des conducteurs et la qualité de leur service grâce à des formations. Cette initiative concerne aussi bien les transports de marchandises que les transports de personnes.

Ces transporteurs ne génèrent pas de revenus pour la CUA. « À part les droits de stationnement, les taxis-be, qui sont au nombre de quatre mille cinq cents actuellement, ne rapportent pas d'argent, car le dernier renouvellement de licence date de 2003. (...) Cela fait des années que les taxis-ville n'ont plus apporté de recettes, étant donné que leur licence n'a pas été renouvelée. (...) De même, les 'dix-mille' taxis-moto qui travaillent dans la ville d'Antananarivo ne nous procurent aucun revenu », a-t-elle souligné. Même les taxis-bicyclettes, les pousse-pousse et les charrettes, qui ne sont pas autorisés à circuler en ville, seront « taxés ». Toutefois, cette régularisation ne leur accordera pas le droit de circuler librement dans toute la ville.

Recettes

La magistrate a précisé que leur circulation est limitée par des textes. Les taxis-bicyclettes, par exemple, ne pourront circuler qu'entre Anosizato et Anosibe.

Les recettes générées par cette régularisation des transports publics permettront de financer les travaux de réhabilitation des routes ainsi que la mise en place d'abribus et de leur éclairage, selon Harilala Ramanantsoa. Les présidents des associations de transporteurs que nous avons contactés ne s'opposent pas à cette régularisation. « Mais la CUA ne peut pas nous imposer une somme trop élevée. Au-delà de 50 000 ariary par an et par moto, cela devient trop cher pour nous. Nous ne transportons qu'une personne par voyage, contrairement aux autres moyens de transport en commun », explique Fulgence Ramamonjisoa, président de l'association des taxis-moto. Jean Louis Emile Rakotonirina, président de l'Union des coopératives de transport urbain (UCTU), demande également que le montant à verser reste raisonnable.

« S'il est trop élevé, cela aura des répercussions sur les usagers, car les transporteurs seront obligés d'augmenter le prix du ticket de transport », indique-t-il.

Harilala Ramanantsoa affirme que toutes ces mesures permettront une meilleure organisation des transports dans la ville d'Antananarivo.

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