Niger: Une nouvelle attaque jihadiste dans la région de Tillabéri tue une quarantaine de civils

Au Niger, 44 civils ont été tués vendredi 21 mars lors d'une attaque menée par un groupe armé dans la région de Tillabéri, selon le bilan annoncé par les autorités. L'attaque s'est déroulée dans le nord-ouest du pays, dans la zone dite des trois frontières, partagée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dont l'armée y a multiplié ces derniers jours des opérations contre des éléments de l'État islamique au Sahel (EIS).

L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, est visiblement une opération de représailles : seuls des civils ont été tués et c'est au moment de la grande prière de vendredi, vers 14h, qu'elle a été menée.

Selon le communiqué des autorités nigériennes, diffusé à la télévision nationale, des éléments « lourdement armés » ont entouré la mosquée du village de Fambita, avant d'ouvrir le feu. « Un massacre d'une rare cruauté menée par l'État islamique au Sahel », indique le ministère de l'Intérieur qui précise que « ces crimes crapuleux ne resteront pas impunis. Les auteurs seront traqués ».

La zone de Fambita, village de la commune de Kokorou, est en partie sous le contrôle d'éléments du groupe État islamique au Sahel qui mettent en place des barrages routiers pour prélever des taxes. Il y a huit jours, dans la cadre de l'opération Niya, l'armée a lancé deux importantes missions dans la région contre ce groupe armée et annoncé, via un communiqué, avoir « neutralisé 90 jihadistes ». Neuf soldats ont été tués durant ces combats.

Suite à l'attaque de la mosquée de Fambita, les autorités militaires ont décrété trois jours de deuil national.

Nouvelle attaque du pipeline

Des hommes armés ont également attaqué vendredi 21 mars au soir le pipeline qui transporte le brut nigérien vers le port de Cotonou. Le pipeline a été saboté non loin du village de Muntseka, dans la préfecture de Konni, et à proximité de la frontière avec le Nigeria voisin. Le gigantesque brasier, filmé par des villageois paniqués, circule en boucle sur les réseaux sociaux. Ce sabotage intervient une semaine après l'expulsion, par la junte de Niamey, de trois directeurs des grandes sociétés chinoises qui travaillent dans l'exploitation du pétrole.

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