Burkina Faso: Une bataille, plusieurs fronts

Le Burkina Faso est engagé dans une bataille décisive pour son avenir. Sous la houlette du capitaine Ibrahim Traoré, le pays affronte simultanément deux défis majeurs : la guerre contre le terrorisme et l'insécurité, et une lutte acharnée pour le développement.

Ce double combat impose une vision stratégique et une détermination sans faille, où victoire sur le terrain militaire doit rimer avec progrès économique et social tangible dans toutes les contrées du pays. Sur le premier front, la Transition a pris la pleine mesure des attentes du peuple. L'acquisition de matériels militaires de pointe, le renforcement des effectifs et les offensives simultanées sur l'ensemble du territoire traduisent une volonté ferme de reconquérir les 29% restant du territoire, m2 après m2.

De nouvelles localités autrefois sous emprise terroriste passent progressivement sous contrôle des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), redonnant espoir aux populations déplacées. Parallèlement à cette guerre existentielle, une autre bataille, tout aussi déterminante, se mène sur le terrain du développement. En effet, le gouvernement multiplie les actions pour relancer l'économie, créer de la richesse et améliorer les conditions de vie des Burkinabè, non seulement en initiant des projets novateurs, mais aussi en appuyant toute initiative privée allant dans ce sens.

L'inauguration récente d'une cimenterie d'une capacité de production de 750 000 tonnes à Ziniaré s'inscrit dans cette dynamique. Celle-ci est marquée par la réouverture et la création d'unités industrielles stratégiques comme BRAFASO à Komsilga, SOBTO à Bobo-Dioulasso, SOFATO à Yako, l'unité de fabrication de détergent à Gampéla/Pabré, la Société nationale des substances précieuses (SONASP) et celle de traitement des résidus de l'or, Gold Hand à Ouagadougou, etc.

Le secteur agro-pastoral bénéficie d'un appui accru, permettant d'accroître la productivité et de garantir la souveraineté alimentaire. Le monde rural a retrouvé toute l'attention qui lui revient dans le progrès économique et social. A travers l'Initiative présidentielle, tous les pans de l'accroissement de la productivité de la paysannerie connaissent un bel entrain, afin d'accroitre les rendements aussi bien en saison humide que sèche. Dans le domaine des affaires, des réformes profondes visent à assainir l'environnement économique.

La réorganisation de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF) illustre cette volonté de renforcer la transparence et l'efficacité des structures d'appui aux entreprises. Les 25% annoncés des Dépôts à terme (DAT) des entreprises publiques dans l'économie nationale traduisent également une orientation audacieuse : utiliser les ressources disponibles pour financer le développement et honorer les engagements de l'Etat, notamment le paiement de la dette intérieure. Les infrastructures ne sont pas oubliées.

La réhabilitation du pont de Hèrèdougou, essentiel pour le désenclavement et la fluidité du trafic économique, témoigne de la prise en compte des priorités stratégiques. A travers les nouvelles acquisitions mises à la disposition de l'Office national des barrages et des aménagements hydro-agricoles (ONBAH) et du Génie militaire, l'épanouissement dans les zones reculées va de pair avec une volonté réelle de désenclaver le territoire national.

Les artères des centres urbains affichent fière allure. La modernisation des systèmes de gestion avec l'introduction de processus informatisés, afin de parvenir à une efficacité et une compétitivité tous azimuts dans l'Administration publique, marque un grand tournant vers la transparence et la culture d'une gouvernance vertueuse des affaires publiques. A ces efforts s'ajoute une attention particulière accordée aux actions sociales et humanitaires.

L'équipement des infrastructures sanitaires dont plusieurs Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et l'érection de plusieurs d'entre eux en Centres médicaux (CM), la mise en place de structures médicales mobiles pour les FDS, à l'image des cliniques ambulantes, ainsi que la modernisation des universités avec un accès gratuit du Wi-Fi dans plusieurs d'entre elles, illustrent une approche intégrée du développement.

Il ne s'agit donc pas seulement de sécuriser le territoire, mais aussi d'assurer un bien-être collectif, en consolidant les bases d'un Burkina Faso résilient et prospère. Au résultat, le pays avance concomitamment sur les deux fronts ; les plus hautes autorités étant conscientes que la sécurité et le développement sont indissociables. Parce que la victoire sur le terrorisme ne prendra tout son sens que si elle s'accompagne d'un renouveau économique et social. Le pari est audacieux, mais l'histoire nous enseigne que les peuples qui refusent la fatalité et se battent avec détermination finissent toujours par triompher. Le Burkina Faso est en marche et rien ne pourra arrêter cet élan .

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