Un des principaux marchés en plein air du Ghana a été réduit en cendres vendredi 21 mars au matin, dans un incendie. Les causes du drame à Kumasi, deuxième plus grande ville du pays, ne sont pas encore connues, mais l'événement relance une nouvelle fois, la question des mesures de sécurité contre les incendies récurrents dans ces marchés bondés.
Plus de 4 000 mètres carrés de commerces détruits, des dizaines d'échoppes parties en fumées, et des pertes qui se chiffrent à plusieurs centaines de milliers de cedis : voici le bilan provisoire de l'incendie survenu vendredi matin au marché d'Adum, en plein centre du quartier d'affaires de Kumasi.
Maîtrisé après cinq heures d'interventions, cet incendie a été très compliqué à éteindre, selon le service national des pompiers du Ghana. Contacté par RFI, son porte-parole fait notamment état de grandes difficultés à circuler dans les allées étroites et encombrées du marché.
Si une enquête doit encore déterminer les causes du drame, cette situation rappelle grandement l'incendie en janvier du marché de Kantamanto, à Accra, l'un des plus grands lieux de ventes de fripes d'Afrique de l'Ouest, poursuit le porte-parole des pompiers. Il relève notamment l'absence totale de normes de sécurités incendies dans ces deux marchés de plein air, dédiés en grande partie à la vente de vêtements de seconde main.
Ce vendredi en fin d'après-midi, le président John Dramani Mahama s'est rendu dans les ruines du marché d'Adum à la rencontre des victimes de l'incendie. Face à une foule dénonçant l'absence de moyens pour lutter efficacement contre ces incidents, le président a assuré que son gouvernement ferait tout pour aider les commerçants à reconstruire le marché.