Riposter et se reconstruire, un engagement commun. La reconstruction après les Violences basées sur le genre (VBG) est un chemin difficile mais possible. Dans cette démarche de guérison et de résilience, il est essentiel de soutenir les femmes dans leur processus de reconstruction. C'est dans ce sens que le projet « Elatra » , porté par l'ONG Women Lead Movement Madagascar (WLM MDG) a pris sous ses ailes des femmes victimes de VBG et de traite d'êtres humains.
Conçu comme un tremplin vers la dignité retrouvée, le projet propose une approche holistique et transformatrice, articulée autour de formations en résilience, développement personnel, droit du travail, droit de la famille, éducation financière, droit sexuel et reproductif, traite d'êtres humains, ainsi que les documents et stratégies relatifs à l'embauche, selon Onjaniaina Rasamimanana Riambelo, Directrice pays de WLM MDG. Ces femmes ont également acquis des compétences pratiques dans les métiers de services, notamment en hygiène, sécurité, professionnalisme et relation client.
Réinsertion
Samedi dernier, 43 femmes issues de la seconde promotion de ce projet ont reçu leurs certificats à Ankerana. Elles sont désormais prêtes à devenir des actrices de leur propre vie et s'apprêtent à intégrer le monde professionnel. «Je suis prête à mettre en pratique mes acquis. Grâce aux formations dispensées dans le cadre de ce projet, j'ai appris à avoir confiance en moi et en mes valeurs », témoigne Mbola. Pour Jessica qui projette de monter son petit commerce, l'éducation financière dont elle a bénéficié lui a déjà permis de mettre en place des stratégies pour l'aboutissement de son projet. D'après toujours Onjaniaina Rasamimanana Riambelo, le projet collabore avec 20 entreprises pour l'insertion professionnelle des survivantes de VBG.