Le chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame se sont rencontrés le 18 mars 2025 à Doha à l'initiative de l'émir du Qatar au moment où les regards des Congolais étaient tournés vers les négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23 qui étaient prévues le même 18 mars à Luanda sous la médiation du président angolais.
Si à Luanda, les négociations directes n'ont pu avoir lieu après le désistement du M23 de se rendre dans la capitale angolaise, en revanche à Doha, les deux chefs d'Etat ont réaffirmé leur engagement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et ont convenu de poursuivre les discussions entamées à Doha afin de poser les bases d'une paix durable dans le cadre du processus désormais fusionné Luanda/Nairobi, selon la déclaration du ministère des Affaires étrangères du Qatar.
En réaction à cette rencontre de Doha, le 20 mars dernier, interrogé par la presse en marge de la fin de la visite du président de la commission de l'Union Africaine en Angola, le ministre angolais des relations extérieures a estimé que tous les efforts en faveur des résolutions des conflits sont les bienvenus mais a insisté sur le fait que les problèmes africains devraient trouver des solutions africaines et n'a pas manqué de souligner que le président angolais avait été surpris par l'initiative du Qatar.
De son côté la ministre des Affaires étrangères de la RDC, lors du café de presse tenu ce samedi 22 février à Kinshasa, face aux interrogations soulevées sur cette rencontre surprise et non annoncée de Doha, a précisé que ladite rencontre doit être considérée comme complémentaire aux autres processus en cours et ne devrait pas être singularisée.
Cependant, pour certains analystes politiques congolais, à ce jour, tous les processus de paix en rapport avec les conflits dans l'Est de la RDC ne peuvent se réaliser que dans le cadre de la résolution 2773 adoptée le 21 février 2025 par le conseil de sécurité de l'ONU.