La présidence marocaine du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS-UA) continue de marquer de son empreinte la diplomatie africaine en mettant en avant une approche pragmatique et inclusive pour la résolution des crises politiques sur le continent.
Une nouvelle illustration en a été donnée à l'occasion des consultations informelles organisées mardi dernier à Addis-Abeba, sous l'égide du Maroc, avec les représentants du Burkina Faso, du Gabon, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Soudan.
Ces six pays, suspendus par l'Union africaine (UA) à la suite des changements politiques survenus en leur sein, ont eu l'opportunité d'échanger directement avec les membres du CPS afin d'exposer l'état d'avancement de leurs processus de transition démocratique. Une initiative saluée par le chef de la diplomatie burkinabè, M. Karamoko Jean-Marie Traoré, qui, dans une lettre adressée à son homologue marocain, M. Nasser Bourita, a tenu à reconnaître le rôle déterminant joué par la présidence marocaine du CPS-UA dans la tenue de ces consultations.
Dans ce courrier officiel, le ministre burkinabè a mis en avant "ce nouveau leadership à la tête du CPS et surtout la touche du Royaume du Maroc basée sur la promotion d'un dialogue constructif et éclairé par le réalisme et l'écoute mutuelle". Cette reconnaissance dépasse les frontières de l'Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, pour refléter une reconnaissance plus large du rôle du Maroc en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent.
Sous le leadership du Roi Mohammed VI, le Maroc a inscrit son action diplomatique dans une vision africaine axée sur la coopération, le développement durable et la résolution pacifique des crises. C'est dans cette optique que la présidence marocaine du CPS-UA a pris l'initiative de ces consultations informelles, qui s'inscrivent pleinement dans le cadre du mandat du Conseil, tel que défini par son Protocole.
L'article 8, alinéa 11 de ce document, stipule en effet la possibilité d'organiser des consultations avec les parties concernées par une situation que le CPS examine, lorsque cela est jugé nécessaire.
À travers cette réunion, le Maroc a ainsi démontré sa volonté d'accompagner les pays en transition vers un retour à l'ordre constitutionnel, en oeuvrant pour une solution concertée qui puisse favoriser leur réintégration au sein de l'UA. En créant un espace de dialogue ouvert, la présidence marocaine a permis aux représentants de ces six États de présenter leurs avancées en matière de gouvernance et de transition démocratique, tout en identifiant des pistes de convergence pour renforcer la coopération interafricaine.
En facilitant ces discussions, le Maroc apporte une contribution significative aux efforts visant à stabiliser les Etats concernés et à accélérer leur processus de réintégration au sein des instances africaines. Loin d'une approche punitive, cette démarche privilégie une solution basée sur l'accompagnement, le respect des spécificités nationales et le dialogue, conformément aux principes défendus par l'UA.
Ces consultations constituent ainsi une étape essentielle pour renforcer les liens entre les pays en transition et les institutions de l'Union africaine. Elles reflètent également la volonté du Maroc d'adopter une approche multidimensionnelle, ancrée dans la solidarité et l'écoute mutuelle, afin d'identifier des solutions durables adaptées aux réalités de chaque pays.
À travers cette initiative, la présidence marocaine du CPS-UA confirme son engagement en faveur d'une Afrique unie, pacifiée et résolument tournée vers l'avenir.