Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement en charge du Secteur privé, de l'Infrastructure et de l'Industrialisation, a conduit une mission de deux jours en Angola, au cours de laquelle il a rencontré des représentants du gouvernement et du secteur privé et a réaffirmé le soutien de l'institution aux initiatives d'investissement existantes et nouvelles.

Pietro Toigo, chef du bureau pays du Groupe de la Banque pour l'Angola et Sao Tomé-et-Principe, ainsi que d'autres membres du personnel, se sont joints à M. Quaynor lors de cette visite, qui s'est déroulée du 4 au 6 mars 2025.

La délégation a rencontré le ministre de la Planification, Victor Hugo Guilherme, le ministre des Transports, Ricardo de Abreu, et des représentants de l'Agence d'investissement privé et de promotion des exportations de l'Angola (AIPEX), ainsi que des chefs d'entreprise et des représentants des médias.

M. Quaynor et M. Guilherme ont discuté de la coopération en vue de développer des mécanismes de financement pour stimuler les investissements des entrepreneurs privés angolais et étrangers dans le pays.

Les discussions ont porté notamment sur le Fonds souverain de l'Angola (FSDEA). Il est ressorti de cette séquence que, malgré la faible marge de manoeuvre budgétaire du pays, le Fonds avait un rôle clé à jouer pour mobiliser des financements en faveur de la diversification économique, notamment par le biais d'investissements conjoints avec la Banque africaine de développement dans des secteurs stratégiques tels que l'agro-industrie, la pharmacie et les soins de santé, les engrais et le recyclage des infrastructures.

L'investissement dans des lignes de transport d'électricité pour fournir de l'énergie renouvelable au Southern African Power Pool, en exploitant le potentiel d'énergie propre estimé à 3 GW de l'Angola, figurait également à l'ordre du jour.

En outre, M. Guilherme et M. Quaynor sont convenus d'accélérer le programme CRESCER doté de 90 millions de dollars, une initiative conjointe visant à soutenir l'entrepreneuriat et le développement des compétences des jeunes.

M. Quaynor a salué le gouvernement angolais pour les progrès réalisés dans la diversification de son économie, qui ne repose plus uniquement sur le pétrole et le gaz, et pour les mesures audacieuses prises pour gérer sa dette. Il a également fait l'éloge du secteur privé : « Au cours de ma visite, j'ai pu apprécier les progrès réalisés par le secteur privé angolais tout au long de la chaîne de valeur de l'agro-industrie, depuis le groupe Carrinho, qui possède des activités relativement importantes dans le domaine de la transformation et de la logistique agricoles, jusqu'à FoodCare, une petite entreprise qui se consacre principalement à [l'exportation de] produits alimentaires transformés africains vers les États-Unis et l'Europe. »

Le vice-président du Groupe de la Banque a salué également la mise en oeuvre du Plan directeur des transports 2019 de l'Angola, qui comprend la mobilité urbaine, les corridors régionaux, les ports et aéroports, les chemins de fer, les postes-frontières et les parcs industriels. Il a aussi affirmé l'engagement de la Banque africaine de développement à soutenir le développement du corridor de Lobito, un moteur de la croissance économique, grâce à un investissement de 200 millions de dollars visant à stimuler les chaînes de valeur agricoles dans la partie orientale du corridor.

Le portefeuille actif de la Banque africaine de développement en Angola comprend 16 opérations, représentant un engagement total de 1,45 milliard de dollars, répartis entre les secteurs de l'énergie (36,47 %), de l'eau et de l'assainissement (17,08 %), des transports (0,17 %), de l'agriculture (14,19 %), des finances (20,15 %), des affaires sociales (11,63 %) et de l'environnement (0,3 %).

Depuis le début de ses opérations dans le pays lusophone en 1980, le Groupe de la Banque a approuvé des engagements cumulés de prêts et de dons d'une valeur de 3,36 milliards de dollars.