Au Mozambique, une rencontre s'est tenue, le 23 mars au soir, entre le nouveau président, Daniel Chapo, et l'opposant Venancio Mondlane, qui continue de revendiquer sa victoire à l'élection présidentielle du 9 octobre dernier. L'entretien s'est déroulé au Centre international de conférence Joaquim Chissano, à Maputo. Il aura donc fallu plus de six mois après ces élections contestées pour que les deux hommes acceptent enfin de se parler.
Très peu d'informations ont filtré sur la teneur de l'échange. Les seules images diffusées montrent une poignée de mains, des sourires crispés et quelques applaudissements.
Ce matin, sur sa page Facebook, Venancio Mondlane a expliqué avoir rencontré Daniel Chapo « en raison de l'insécurité extrême dans laquelle se trouve le pays. » Selon l'opposant, un « processus conjoint » pour trouver une solution a été engagé. Il doit s'exprimer en direct sur ses réseaux sociaux dans la journée.
De son côté, Daniel Chapo a simplement écrit hier soir sur Facebook : « Le dialogue ! C'est notre priorité. » Un peu plus tôt, la présidence mozambicaine publiait un communiqué affirmant que « les discussions entre les différentes forces politiques et sociales représentent une étape décisive pour rétablir la confiance dans les institutions » du pays.
Un opposant sous surveillance
À ce jour, Venancio Mondlane reste sous le coup de plusieurs enquêtes du procureur général de la République. Il est notamment accusé d'incitation à la violence lors de la crise post-électorale, ce qui limite ses déplacements.
Malgré cela, l'opposant continue d'exiger justice pour les victimes de la répression qui a suivi les élections. Selon la société civile, plus de 300 personnes auraient perdu la vie lors de ces violences.