La Financial Crimes Commission (FCC) met en garde contre la recrudescence des arnaques immobilières, souvent liées à des opérations de blanchiment d'argent. Plusieurs plaintes récentes ont conduit à l'ouverture d'une enquête et à l'arrestation, jeudi dernier, d'un promoteur immobilier accusé de blanchiment de fonds.
Dans la plupart des cas, les fraudeurs mettent en avant des projets immobiliers attractifs et demandent aux acheteurs de verser un acompte censé financer la construction. Toutefois, avant même que les travaux ne soient achevés - parfois à peine entamés -, ils disparaissent avec l'argent. Certains des fonds ainsi détournés proviendraient d'activités illégales, aggravant encore l'ampleur de l'escroquerie.
Si le système de vente en l'état futur d'achèvement (VEFA) est une pratique courante et légale à Maurice, il est parfois exploité par des individus malintentionnés abusant de la confiance des acheteurs. L'attrait de prix inférieurs au marché et les promesses de rendements rapides incitent cer tains investisseur s à s'engager sans prendre les précautions nécessaires.
Face à ces dérives, la FCC rappelle l'importance de la prudence avant tout engagement financier. Pour éviter les arnaques, il est essentiel de :
Vérifier la crédibilité du promoteur :
consulter les registres officiels et s'assurer qu'il dispose d'une licence valide.
Se renseigner sur son historique :
examiner les retours sur l'expérience d'anciens clients.
Analyser attentivement le contrat :
chaque clause doit être claire, et préciser les modalités de paiement, les échéances et les recours possibles en cas de retard ou d'abandon du chantier.
Faire appel à un notaire ou un avocat :
cette précaution permet de garantir la conformité du projet et de protéger les droits des acheteurs.
Éviter les paiements en espèces :
privilégier des versements progressifs selon l'avancement des travaux et demander des justificatifs pour chaque transaction.
La FCC rappelle également que tout projet immobilier doit obtenir les autorisations nécessaires, telles que le permis de construire et les assurances requises. Un manque de transparence à ce sujet doit alerter les potentiels acheteurs.
Les autorités mettent en garde contre plusieurs signaux d'alerte :
Des offres trop alléchantes.
Des pressions pour signer rapidement sans possibilité de réflexion.
L'absence d'informations claires sur l'origine des fonds et les documents légaux du projet.
En restant vigilants et en adoptant ces bonnes pratiques, les acheteurs peuvent mieux se protéger contre les arnaques immobilières et éviter des pertes financières considérables.