L'Afrique du Sud, qui préside le G20, organise différentes réunions de travail à travers tout le pays jusqu'au sommet des chefs d'État à Johannesburg. Ce lundi, le département des relations internationales et l'Institut sud-africain des affaires internationales ont co-organisé un séminaire sur l'avenir de la diplomatie de la nation arc-en-ciel, face aux nombreuses tensions géopolitiques.
Un séminaire avec trois chercheurs, invités à débattre de la politique étrangère sud-africaine. Faith Mabera, de l'Université de Wits, a rappelé la situation particulière de l'Afrique du Sud. Dirigé par un gouvernement de coalition, qui rassemble donc des partis politiques aux avis divergents. « Depuis la fin de l'apartheid, c'est l'ANC qui a principalement dicté la politique étrangère de l'Afrique du Sud. Avec ce gouvernement de coalition, l'Afrique du Sud se trouve en terrain inconnu. Et pour avoir une diplomatie cohérente, nous devons repenser la politique étrangère de l'Afrique du Sud dans ce contexte de coalition. »
La situation en RDC a été abordé, la guerre au Proche-Orient et en Ukraine aussi. Mais alors que l'ambassadeur sud africain vient de rentrer après avoir été expulsé des États-Unis, c'est la question américaine qui a dominé les échanges. Dans un contexte de tension entre Washington et Pretoria.
L'importance de réfléchir à long terme est souvent revenue lors des échanges. Selon le professeur Anthoni Van Nieuwker, l'Afrique du Sud ne doit pas repenser sa diplomatie en fonction des décisions de la Maison Blanche. « J'ai donc fait cette proposition en regardant le vice-ministre : le moment est venu de réunir non seulement des universitaires ou des analystes, mais aussi des représentants du monde des affaires et de la société civile, d'examiner et d'identifier les options qui s'offrent au pays pour les cinq, dix et quinze prochaines années, et de demander ensuite aux responsables politiques de choisir la meilleure option, avec sagesse. »
Une direction que semble prendre l'Afrique du Sud. Le département des Affaires étrangères doit bientôt annoncer la création d'un conseil sur les relations internationales.