Les annonces de retrait du M23/AFC de Walikale, formulées samedi 22 mars 2025, semblent contredites par la présence persistante des rebelles dans la zone. Malgré leur communiqué évoquant un « repositionnement » pour favoriser le dialogue, des témoins locaux confirment leur maintien dans la cité.
Violences et pillages
Dimanche 23 mars, un jeune homme a été tué par balle dans la cité, selon des sources locales. Parallèlement, des dépôts de vivres abandonnés par les Forces armées de la RDC (FARDC) auraient été pillés par des présumés combattants du M23.
Ces incidents surviennent dans un climat de tension persistante, malgré une accalmie apparente sur les lignes de front autour de Walikale centre, depuis deux jours, rapportes des sources locales concordantes.
La matinée de ce lundi 24 mars est décrite comme « tendue et volatile » par les témoins, avec une visibilité perceptible des troupes rebelles dans la cité. Cette instabilité contraste avec l'accalmie relative observée autour de Walikale-centre depuis 48 heures.
Réactions institutionnelles
Ce même dimanche, les FARDC avaient pris acte du retrait annoncé du M23, tout en exhortant à la vigilance et en appelant à la suspension des opérations offensives.
De son côté, le Rwanda a salué cette décision, soulignant son appui aux initiatives de paix.
Walikale, située près de gisements miniers (or, étain de Bisie), reste un point névralgique. Son contrôle par le M23, soutenu par le Rwanda selon les rapports, alimente les craintes d'une aggravation de la crise humanitaire.
La présence rebelle malgré les annonces de retrait souligne les contradictions entre les déclarations diplomatiques et la réalité opérationnelle.