Cinq jours après la libération des sept ressortissants malgaches séquestrés à Yaoundé, le ministère des Affaires étrangères a finalement réagi par un communiqué publié hier, lundi 24 mars.
La diplomatie malgache a assuré un suivi attentif du cas des sept malgaches qui sont bloqués à Yaoundé, capitale du Cameroun. Dans un communiqué qui a été publié hier lundi 24 mars, le ministère des Affaires étrangères a réagi sur cette affaire. Dans sa déclaration, bien qu'il s'agisse d'une prise de parole un peu tardive qui soulève des interrogations sur la réactivité de la diplomatie malgache face aux crises impliquant ses citoyens à l'étranger, le Ministère veut être rassurant sur son rôle dans la défense des citoyens en situation de vulnérabilité.
Les faits sont établis : selon la presse camerounaise, les victimes ont été libérées le 19 mars grâce à une intervention de la gendarmerie locale, et l'affaire a largement circulé dans les médias le week-end dernier. Pourtant, ce n'est qu'en ce début de semaine que le ministère malgache a pris position, affirmant « suivre avec une plus grande attention » ce dossier déjà bien médiatisé. La déclaration du ministère ressemble davantage à une réaction aux pressions médiatiques sur cette affaire.
Alertes
Dans son communiqué, la diplomatie malgache précise que ces ressortissants auraient été « induits en erreur par de fausses offres d'emploi », reconnaissant ainsi une problématique récurrente du trafic humain. Ainsi, en mettant en place une collaboration étroite avec son homologue camerounais et les autorités concernées, le ministère veut afficher une mobilisation sans faille pour garantir que de telles situations soient résolues avec sérieux et diligence.
Ce phénomène, qui touche des pays africains, est souvent orchestré par des réseaux bien organisés exploitant la précarité et le manque d'opportunités dans le pays d'origine. Malgré les alertes régulières des organisations internationales sur la montée de ces pratiques, Madagascar semble encore être une proie à un tel fléau étant donné l'absence d'une stratégie efficace pour prévenir ce type de piège. De nombreux citoyens continuent de partir à l'étranger, aspirant à de meilleures conditions de vie, sans disposer d'informations fiables sur les opportunités qui leur sont proposées.
Rapatriement
Conscient de l'urgence de la situation, le ministère des Affaires étrangères a donc réaffirmé sa coopération avec les autorités camerounaises afin d'assurer la protection et l'accompagnement des victimes, une démarche qui témoigne de sa volonté de traiter efficacement le dossier. Toutefois, aucune mesure concrète n'a été détaillée dans le communiqué quant à leur prise en charge en cas de rapatriement au pays. Sous d'autres cieux, une assistance psychosociale et une réinsertion professionnelle sont des aspects importants qui devraient être abordés pour offrir un réel accompagnement aux victimes et empêcher de nouveaux départs risqués.