Burkina Faso: La FIJ et la FAJ exigent la libération immédiate des dirigeants de leur association de journalistes

communiqué de presse

M. Guézouma Sanogo, président de l'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB), et M. Boukari Ouoba, vice-président de l'AJB, affiliée de la FIJ et de la FAJ, deux dirigeants respectés du journalisme, ont été enlevés en plein jour, ce lundi 24 mars 2025, à Ouagadougou, par des individus en civil se présentant comme des agents des services de renseignement.

Cet acte révoltant - perpétré sans aucun mandat légal - constitue une violation flagrante de leurs droits fondamentaux. À ce jour, leur lieu de détention reste inconnu, ils n'ont pas été présentés devant un tribunal et aucune charge n'a été retenue contre eux. Il s'agit non seulement d'une attaque directe contre la liberté de la presse, mais d'une grave atteinte à la liberté d'association. La FIJ qualifie l'arrestation d'"acte de représailles ciblé visant à faire taire des leaders syndicaux des médias ayant toujours défendu avec courage l'éthique professionnelle et l'intégrité journalistique".

Omar Faruk Osman, président de la Fédération des journalistes africains (FAJ), a déclaré : « Il est totalement intolérable que des responsables du monde journalistique soient pourchassés, harcelés et détenus illégalement simplement pour avoir représenté leurs collègues et défendu les principes du journalisme indépendant. Ces méthodes répressives sont honteuses et ne briseront pas la détermination des journalistes africains à poursuivre leur combat pour la justice, les droits et la dignité. »

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a ajouté : « Avec notre fédération continentale, la FAJ, nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de nos camarades Guézouma Sanogo et Boukari Ouoba et appelons les autorités burkinabées à mettre fin à leur campagne répressive contre les journalistes, à garantir la sécurité et l'intégrité physique des dirigeants détenus et à respecter leurs engagements internationaux en matière de liberté d'expression et de liberté d'association. »

La FIJ et la FAJ réaffirment leur solidarité indéfectible avec l'AJB et avec l'ensemble de la communauté journalistique du Burkina Faso.

« Nous appelons tous les syndicats de journalistes africains, le mouvement syndical continental au sens large et les organisations internationales de défense de la liberté de la presse à faire entendre leur voix et à se mobiliser pour défendre deux camarades injustement détenus », ont conclu la FIJ et la FAJ.

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