Le sommet de la Commission de l'océan Indien se tiendra dans un mois. À J -30 de l'événement, le compte à rebours s'enclenche et met la pression sur les membres du comité d'organisation.
Une obligation de résultat. C'est ce qui s'impose au gouvernement, notamment aux personnalités et entités au sein du comité d'organisation du Ve sommet de la Commission de l'océan Indien (COI). À un mois du Jour J, une course contre la montre s'engage pour que tout soit fin prêt. Le rendez-vous est fixé à Antananarivo, le 24 avril.
Initiateur et hôte de l'événement, Madagascar est également chargé de son organisation. "À un mois du rendez-vous, une piqûre de rappel s'avère nécessaire afin que rien ne soit laissé au hasard et que tout soit prêt à temps", confie une source avisée. Elle ajoute que onze commissions ont été mises en place pour les préparatifs de l'événement. Parmi elles figurent celles en charge des questions financières, de la communication et de la logistique.
D'autres commissions s'occupent des événements en marge du sommet, des accréditations, de la sécurité ou encore du protocole. L'État serait mobilisé pour assurer le bon déroulement des préparatifs. Le sujet a d'ailleurs été à l'ordre du jour des deux derniers Conseils des ministres.
Selon le communiqué du Conseil des ministres du 12 mars, "en vue de l'accueil du Sommet de la Commission de l'océan Indien, le Président a donné des directives pour intensifier les préparatifs. Il a ainsi ordonné la tenue d'au moins deux réunions hebdomadaires pilotées par la présidence de la République afin d'assurer une organisation optimale de cet événement d'envergure". Le rapport de la réunion de l'Exécutif du 19 mars ajoute : "Le président de la République dirigera lui-même des réunions pour suivre de près les préparatifs en vue de l'accueil de ce sommet."
Leadership
Le 15 mars, le logo officiel du Ve Sommet de la COI ainsi que le site web officiel de l'événement ont été présentés au public. Le processus d'accréditation pour les participants et les journalistes souhaitant couvrir l'événement est déjà ouvert sur le site web officiel du Sommet : https://sommetcoi2025.diplomatie.gov.mg/.
Lors de cette cérémonie de dévoilement du logo et du portail numérique du Sommet, il a été indiqué que l'événement sera l'occasion d'affirmer l'hospitalité qui fait la réputation de Madagascar et de démontrer sa capacité à accueillir de grands événements internationaux. Sur le terrain, les autorités d'Antananarivo, appuyées par les entités gouvernementales, sont également à pied d'oeuvre pour redorer l'image de la "Ville des Mille". La réfection des routes et l'assainissement du centre-ville figurent notamment parmi les priorités.
Ayant été à l'initiative du Sommet, Madagascar se doit d'être à la hauteur. Dans une publication sur le site web de la COI, le 13 mars, il est indiqué que "Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar, accueillera à Antananarivo : Azali Assoumani, président de l'Union des Comores, Emmanuel Macron, président de la République française, le Dr Navinchandra Ramgoolam, Premier ministre de la République de Maurice, Wavel Ramkalawan, président de la République des Seychelles, et Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI."
La Grande Île a repris le leadership des activités de la COI avec la nomination d'Edgard Razafindravahy à la tête de son secrétariat général. Un rôle de premier plan qu'elle compte confirmer avec l'accueil du Ve Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'organisation régionale. Les discussions porteront sur le thème "Sécurité et souveraineté alimentaire : Pour le développement du marché de l'Indianocéanie".
Le thème choisi par Madagascar s'aligne avec les enjeux actuels ainsi que les défis auxquels les îles de l'océan Indien seront confrontées dans les années à venir. Madagascar entend jouer un rôle clé dans l'atteinte de la sécurité et de la souveraineté alimentaire dans la région. La réussite du Sommet, tant sur le plan organisationnel que dans les décisions et engagements qui y seront pris, pourrait être une étape déterminante pour asseoir le leadership régional de la Grande Île.
"Cette rencontre régionale de haut niveau permettra aux États membres de la COI de dresser le bilan de quatre décennies de coopération régionale et de tracer les perspectives d'un avenir commun. Elle sera l'occasion de renforcer la coordination régionale face aux défis majeurs du climat, de la biodiversité, de l'énergie et de l'économie", indique un communiqué de presse publié sur le site web de la COI, le 14 mars.
"Par ailleurs, ce Sommet s'appuiera sur les travaux de la Conférence ministérielle sur la sécurité alimentaire et la nutrition, organisée par la COI et la FAO [Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture] du 19 au 21 mars 2025 à Madagascar", précise la même source. Cet événement, qui s'est tenu la semaine dernière, a débouché sur une déclaration ministérielle mettant en avant la création d'un Espace commun agricole de la COI. Initiateur du projet, Edgard Razafindravahy a d'ailleurs affirmé qu'il sera porté devant les chefs d'État et de gouvernement de l'organisation lors du Sommet d'Antananarivo.