Le projet « Grand Nord Diana » vise à développer le tourisme dans la région septentrionale de Madagascar. À travers une série de consultations, les acteurs locaux travaillent ensemble pour établir un plan stratégique de valorisation durable des circuits touristiques.
Dans le cadre de la réalisation des objectifs du projet du gouvernement malgache PIC, ou Pôle Intégré de Croissance, sur le volet tourisme, une série de consultations des acteurs pour le développement du circuit touristique « Grand Nord Diana » est actuellement en phase de concrétisation.
Cette concertation a eu pour objectif principal de recueillir les avis, les besoins et les propositions des différents acteurs impliqués dans le développement du tourisme dans la région Diana.
Pour ce faire, le programme a confié les tâches au consortium composé d'un cabinet malgache et d'un cabinet français, spécialisés dans le développement du tourisme, afin d'établir une base solide pour l'élaboration d'un plan stratégique de développement touristique durable.
Elle a débuté la semaine dernière dans la capitale du Nord et se poursuit actuellement dans les districts qui composent la région Diana. Diverses thématiques ont été abordées lors des consultations.
Suivant les explications, la mission du consortium Alter Ego / Altavea consiste à évaluer les circuits et produits touristiques dans les destinations Sud et Nord, en vue de définir un plan d'action visant à accroître leur compétitivité.
En impliquant tous les acteurs clés concernés, du gouvernement aux communautés locales, ce processus assure que les décisions prises seront bien ancrées dans les réalités locales et qu'elles bénéficieront à long terme à la région. Le défi consiste à créer un équilibre entre développement touristique, préservation de l'environnement et épanouissement des communautés locales.
Fréquentés
Il s'agit d'une étape cruciale dans la mise en valeur du potentiel touristique de cette région septentrionale de la Grande Île, qui englobe des territoires variés, allant des plages immaculées aux montagnes verdoyantes, en passant par une riche biodiversité et des cultures locales uniques.
Ainsi, la rencontre a permis de recueillir les attentes et les préoccupations des communautés locales, des autorités publiques, des entrepreneurs du secteur touristique, des associations environnementales et des acteurs économiques. Citons, entre autres, l'identification des atouts et des faiblesses de la région en termes d'infrastructures, l'accessibilité, la qualité des services et de préservation de l'environnement, ainsi que l'élaboration d'un plan de développement intégré prenant en compte les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et culturels, tout en assurant la durabilité du projet.
Patricia Rajerison, consultante au sein du projet gouvernemental PIC, a tenu à confirmer que l'objectif de cette réunion est d'identifier et d'évaluer la destination Grand Nord, dans deux volets : la destination et le circuit. En effet, le site est désormais l'un des circuits les plus fréquentés du pays, car, avec les vols qui atterrissent directement à Nosy Be, les gens ne veulent pas forcément rester sur l'île, mais se rendent sur la grande terre, et viennent jusqu'à Antsiranana-ville, ou bien jusqu'à l'Ankarana, ce dernier étant un site majeur du tourisme malgache.
« Dans le tourisme, ce n'est pas forcément une question de nombre de visiteurs, mais aussi des dépenses des visiteurs, et il faut les garder le plus longtemps possible chez nous, pour qu'ils puissent découvrir tout ce qu'on a, car la région Grand Nord est très riche », a-t-elle ajouté, tout en affirmant que le projet a récemment dressé une liste des « avantages comparatifs du Grand Nord ». « Nous avons identifié trente avantages comparatifs, très larges, comprenant à la fois le capital naturel et le capital culturel », a-t-elle encore précisé.
En tout cas, tous les acteurs du secteur du tourisme dans le Nord souhaitent que les touristes, de tout genre, passent au moins une nuit dans la ville afin de mieux valoriser la richesse de leurs sites respectifs.