Burkina Faso: La plume au service de la Nation

La polémique, pourtant stérile, enfle. Dans un Burkina résolument engagé sur la voie de sa souveraineté véritable et de son indépendance totale, l'ennemi, dans sa perfidie, déploie ses dernières énergies. Essuyant de toutes parts des échecs cuisants face à nos vaillantes Forces de défense et de sécurité (FDS) et Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le terrorisme se déploie sous une énième forme : celle de la désinformation et de la manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè.

Dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes.

Cette autre dimension de la guerre ne fait que se dévoiler, puisque depuis quelques années, la plupart des médias, toute tendance confondue, ont refusé de souper à la table de l'ennemi, pour avoir pris conscience du rôle qui est le leur, dans cet effort collectif des Burkinabè en vue de faire face à une machination savamment orchestrée pour mettre à genou des Etats qui n'aspirent qu'à la dignité de leurs peuples et à leur indépendance véritable.

L'histoire, pour peu d'accepter de s'abreuver à sa source, a le mérite de nous éviter d'exposer son inculture. Le cas de Sidwaya (créé le 5 avril 1984 sous la Révolution du capitaine Thomas Sankara) à lui seul est suffisamment évocateur. En effet, son premier éditorial est sans équivoque : « La parution d'un quotidien d'Etat, le premier de notre histoire politique était une nécessité, urgente pour la Révolution d'août quand on sait l'importance du journal dans la lutte politique et idéologique que le mouvement révolutionnaire voltaïque doit livrer sans répit contre les réactionnaires et leurs diverses organisations aguerris dans la désinformation, l'intoxication et le matraquage spirituel...

SIDWAYA doit être en même temps la voix du peuple voltaïque et de toutes ses organisations révolutionnaires pour exprimer chaque jour ses préoccupations, ses aspirations et magnifier ses luttes contre ses ennemis pour la construction d'une Haute-Volta nouvelle débarrassée de la domination et de l'exploitation impérialiste ... Eduquer notre peuple dans la vérité, en disant toujours et toute la vérité sur ses ennemis afin qu'il les connaisse mieux et les débusque. Même dans leurs derniers retranchements pour les combattre résolument en étalant toute la vérité sur le succès et les difficultés de la lutte ... ».

Depuis bientôt 41 ans, Sidwaya travaille constamment à défendre et respecter cette ligne éditoriale chère à la Révolution d'août 83 et bien plus d'actualité en ces moments critiques de la vie de notre pays. Plus que jamais, Sidwaya et les autres médias publics sont donc dans l'air du temps pour défendre cette Nation qui se bat jour après jour pour enfin se débarrasser de la domination et de l'exploitation impérialiste. C'est alors à se

demander en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime, une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? Répondre par l'affirmative reviendrait à faire du « journalisme hors-sol », pour paraphraser l'ancien ministre de la Communication devenu aujourd'hui remier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

 

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