La branche territoriale de Mahajanga du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a publié des avis de recherche contre quatre agents de perception dont une femme de la région Boeny, depuis 2023. Ils sont poursuivis pour détournement de deniers publics et abus de fonction, dans le cadre de la perception des recettes au sein de la région Boeny, auxquels s'ajoutent faux et usage de faux pour la femme.
Le plus ancien est en cavale depuis le 18 juillet 2023, les deux autres sont recherchés depuis le mois de novembre 2023 et le dernier en novembre 2024.
Les avis sont affichés au niveau de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale, des directions régionales de la Sécurité publique, dans les circonscriptions de la gendarmerie, de la police de l'air et des frontières ainsi que dans les directions territoriales du Bianco. Mais jusqu'à ce jour, aucun résultat n'est obtenu. Un ancien agent était en charge de la perception des recettes à Soalala. Et depuis, il n'est jamais rentré à Mahajanga.
Depuis le 19 mars, dix-huit nouveaux percepteurs ont été recrutés au niveau de la région Boeny. Le niveau minimum requis est le diplôme du BEPC et l'âge moyen entre 22 et 45 ans.
Ils doivent surtout être aptes à travailler en milieu rural et bien connaitre la région Boeny. On exige d'eux le sens de rigueur et d'intégrité.
Malgré tous ces critères exigés et les promesses faites durant les séances d'entretien, cela n'a pas empêché ces quatre personnes recherchées de détourner les deniers publics.
« L'attribution des percepteurs consiste à assurer le recouvrement des ristournes et des prélèvements auprès des communes et des districts dans la région Boeny. Mais surtout d'assurer les versements de ces ristournes et prélèvements auprès du comptable public le plus proche », explique le responsable du recrutement de la région.
Le gouverneur de Boeny, Mokhtar Andriantomanga, a eu raison d'insister sur l'utilisation du paiement via mobile quand il était maire de la commune de Mahajanga, il y a dix ans. La région Boeny pratique déjà cette procédure pour prévenir d'éventuels détournements comme ceux-ci.
Selon la loi « quiconque, en raison de sa fonction d'assurer l'exécution des opérations budgétaires et/ou de manier des fonds ou à l'occasion de l'exercice de celle-ci, en tant que dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, aura détourné, détruit, dissipé ou soustrait l'un des biens publics visés à l'alinéa 3 du présent article d'une valeur supérieure à vingt millions d'ariary, est puni d'une peine de travaux forcés à temps et d'une amende de 40 millions d'ariary à 500 millions d'ariary ».