Madagascar: Secteur pêche - Faible participation des jeunes dans l'économie bleue

Malgré la richesse maritime de Madagascar, peu de jeunes s'engagent dans la pêche et l'économie bleue. Le gouvernement oeuvre pour les sensibiliser aux opportunités offertes par ce secteur.

Environ 22 millions de jeunes vivent à Madagascar, mais seule une fraction d'entre eux s'engage activement dans la pêche ou l'économie bleue, explique le ministre de la Pêche et de l'Économie bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty, hier dans ses locaux à Ampandrianomby. Selon les données du ministère, environ 150 000 pêcheurs peuplent les côtes de Madagascar, dont la majorité sont des jeunes, mais face aux 22 millions de jeunes du pays, ce nombre semble insignifiant.

À Madagascar, un pays riche en ressources maritimes et côtières, le secteur de la pêche représente un pilier fondamental de l'économie bleue. Pourtant, de nombreux jeunes semblent se détourner de cette activité. L'étude des dynamiques sociales et économiques révèle que bon nombre de jeunes, en quête de nouvelles opportunités, préfèrent s'installer dans les zones urbaines à la recherche d'emplois, souvent dans des secteurs éloignés de celui qui pourrait à la fois les nourrir et les enrichir, selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Abdoulah Marson.

« Les jeunes ont délaissé la mer pour monter vers la capitale, où ils se regroupent en masse. Ils se plaignent du manque d'emplois malgré leurs diplômes. Pourtant, en tant qu'île, Madagascar possède un atout majeur : ses côtes sont une véritable richesse. Il existe des opportunités ici, mais par manque de connaissance de la réalité, beaucoup restent passifs alors qu'il est tout à fait possible de vivre et de travailler dans l'économie bleue. Actuellement, le taux de jeunes impliqués dans ce secteur est faible », rajoute-t-il.

Opportunités

Dans ce contexte, le ministre de la Pêche et de l'Économie bleue a appuyé l'importance de l'économie bleue pour créer des emplois et répondre aux aspirations des jeunes. Il a déclaré : «L'économie bleue est une réponse aux besoins des jeunes en matière de création d'emplois.» Des activités telles que le salage et le séchage des produits de la mer représentent des sources de revenus considérables, susceptibles d'attirer davantage de jeunes.

Pour maximiser l'impact de ces initiatives, un partenariat a été établi entre le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue, celui de la Jeunesse et des Sports, ainsi que l'Organisation Panafricaine de la Jeunesse pour l'Économie Bleue (OPJEB) à travers le 2e Forum des Jeunes Africains sur l'Économie Bleue, prévu à Toliara en avril.

Avec la participation attendue de 500 jeunes leaders venus des 54 pays d'Afrique, l'événement représente une opportunité pour encourager la jeunesse à explorer les horizons prometteurs de l'économie bleue. La nécessité de panels, d'ateliers et d'échanges de bonnes pratiques sera cruciale pour élever la voix des jeunes sur la scène nationale et régionale et raviver leur espoir dans un secteur qui mérite d'être valorisé.

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