L'affaire de la villa de Bastos, occupée par le défunt Général Asso'o Émane Benoît, a connu un épilogue avec sa récupération par l'État du Cameroun. Cette demeure, située à proximité du Lycée Technique Charles Atangana à Yaoundé, avait été, selon plusieurs sources, "arrachée de force" par le général au patrimoine public. Après son décès en 2020, l'administration a décidé de reprendre possession de cette propriété.
Une Gestion Familiale Controversée
Durant plusieurs années, la villa était exploitée par Anne Sylvie Asso'o, fille du général, qui réside à Montréal, au Canada. Elle louait ce bien immobilier à 4,6 millions de FCFA par an, un montant versé à son propre père. Ce montage financier, impliquant un bien supposé appartenir à l'État, a soulevé des interrogations sur la légalité de cette occupation et sur l'opacité qui entourait la transaction.
La villa était aussi le siège de la Fondation Le Coeur sur la Main, organisation caritative dirigée par Anne Sylvie Asso'o. Cette structure bénéficiait du soutien de plusieurs ONG canadiennes et proposait des formations professionnelles aux orphelins et enfants en difficulté. Cependant, malgré son engagement social, l'utilisation d'un bien public à des fins privées restait une source de controverse.
Une Décision Ferme de l'État
Dans le cadre de la politique de récupération des biens publics, les autorités camerounaises ont procédé à la restitution de la villa à son légitime propriétaire, l'État. Cette action s'inscrit dans une dynamique de lutte contre l'appropriation illégale du patrimoine immobilier public. Elle vise à mettre fin à des pratiques où des personnalités influentes s'accaparent des biens appartenant à la collectivité.
Cette récupération pourrait marquer un tournant dans la gestion des actifs de l'État. D'autres cas similaires pourraient faire l'objet d'enquêtes et aboutir à des mesures similaires.
Impact et Réactions
Si certains défendent le rôle social de la fondation d'Anne Sylvie Asso'o, d'autres estiment que la loi doit s'appliquer sans distinction. La récupération de ce bien met en lumière un débat plus large sur la transparence dans la gestion du patrimoine immobilier public.