Togo: Zone Franche ou Zone de non-droit ? Des ouvriers d'une société, installée à Gbatopé, violentés par des agents de sécurité

Les images dont s'est procuré T228 près du MMLK du Pasteur Edoh Komi montrent des jeunes gens sur un lit d'hôpital. Selon les informations étalées ce jour sur les plateaux d'une radio privée de Lomé par le président de ce mouvement, alternativement Maire Adjoint de la Mairie de la Commune de Golfe 2 et Religieux, et relayées par nos confrères de Togoenlive, Edoh Komi n'a pas caché son indignation, vu le calvaire et le traitement dont les ouvriers de cette société, dénommée Société Nouvelle Industrie, installée à Gbatopé dans la préfecture de Zio font l'objet.

L'homme indique avoir d'ailleurs fait une visite sur les lieux pour lui-même toucher du doigt les réalités quotidiennes des ouvriers de cette société de la Zone franche du Togo, qui fait dans la fabrication des plastiques.

Il a dans un premier temps dénoncé le fait que le nom même de société n'est même pas inscrit sur les installations. « On ne peut pas créer une société et ne rien mettre comme nom sur les installations. C'est anormal et c'est contre la loi », a-t-il dit.

Et parlant des ouvriers, le défenseur des droits de l'homme a déploré le fait que « ces ouvriers qui réclament de meilleures conditions ont été violemment réprimés par les agents de sécurité. Certains ont été transportés au CHR Tsévié pour des soins. D'autres y sont toujours hospitalisés. Nous avons même les photos à notre disposition ». Un traitement que Pasteur Edoh Komi n'a pas apprécié surtout venant d'une grande entreprise de fabrication de différentes sortes de produits plastiques.

S'il se réjouit de ce que la Direction régionale du travail Maritime et la Mairie de Zio 1, aient enclenché des actions dans le sens de l'amélioration des conditions de travail des ouvriers, Edoh Komi reste convaincu de ce que la zone franche togolaise ait besoin de réformes en profondeur afin de garantir des conditions de travail à visage humaine aux travailleurs. Il insiste enfin sur la nécessité de faire respecter la législation du travail, en tout, les contrats de travail, les salaires et les droits sociaux des employés.

On espère qu'il n'a pas prêché dans le désert.

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