Les contestataires de la nouvelle Constitution qui se sont encore manifestés dimanche lors d'un meeting à Akassimé ont eu ce lundi le droit de réponse du parti Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir.
C'est chez les confrères de Radio Victoire Fm que le parti présidentiel s'est fait entendre par son émissaire, en la personne du député Hessou Joseph PASSIWE, vice-président de la commission environnement et un des cadres du parti Unir. Dans l'ensemble, cette frange de l'opposition qui conteste la nouvelle constitution est perçue comme des gens qui sont dans le contester pour contester, peu importe ce que fait le gouvernement, même si c'est en bon.
Les gens doivent s'en prendre à eux-mêmes
Première des choses, le parti UNIR a fait comprendre que les contestataires de la nouvelle constitution sont de mauvaise foi qui veulent trouver des poux sur une tête rasée. Il est rappelé à ces leaders que le processus a été bel et bien inclusif depuis sa genèse jusqu'à son adoption.
« Je dirais que c'est de la mauvaise foi de cette infime partie de l'opposition qui se retrouve dans ce schéma », a déclaré M. Passiwè. Il poursuit en ces termes : « L'initiative de cette loi a été portée par plusieurs députés de la majorité et de l'opposition. Et donc si une partie de cette opposition, n'étant pas à l'Assemblée nationale, pas parce que elle a été exclue, mais pour avoir choisi clairement de ne pas participer aux élections législatives de 2018, ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes », a-t-il poursuivi pour expliquer.
Le peuple a tranché entre le OUI et le NON
Deuxième chose, le parti présidentiel fait aussi comprendre que le projet de loi a bien été soumis à une forme de consultation populaire, notamment lors des élections législatives et régionales de 2024. Pour les cadres du parti UNIR, le mot d'ordre pour ces contestataires lors de ces élections était de faire un vote sanction contre le parti Unir à cause de ce texte dans le circuit. Et c'était le principal message de leur part pour les populations durant toute la campagne.
Au même moment, les candidats du parti Unir ont aussi fait campagne pour cette Constitution et ont même fait comprendre qu'en votant pour les candidats, ils votent en même temps pour le président Faure Gnassingbé.
« C'est juste que ces élections n'aient pas porté le nom de référendum, mais c'est plus qu'une occasion donnée aux populations de se prononcer sur la nouvelle Constitution. Le peuple a dit dans sa très grande majorité oui à la nouvelle constitution. A supposer que l'opposition avait gagné, elle dirait qu'elle a gagné », a souligné Hessou Passiwè.
Notre train ne va nullement pas dérailler
Autre point, le parti UNIR Pour Unir trouve que tous ces agissements de ces acteurs est une manière pour eux de camoufler les problèmes qu'ils sont dans leurs partis. Et au lieu de préparer les prochaines élections municipales, ils sont là à tergiverser et le moment venu crier aux fraudes.
« Nous sommes à quelques mois des élections et vous pensez qu'un parti sérieux va se mettre à critiquer ce qui n'est pas à critiquer. C'est une fuite en avant, car la loi est déjà adoptée et mise en application », a indiqué M. Passiwè.
Un point justement sur lequel les contestataires ont encore rassuré l'opinion dimanche que le train peut déjà être parti. Mais, il fera fausse route et va dérailler.
Faux, selon Hessou Passiwè qui a réagi en ces termes : « C'est vrai, le train est en marche et il va peut-être un peu vite, mais nous arriverons à bon port. Ce n'est pas parce qu'il y a des accidents de circulation que les trains ne vont pas circuler ».
« Notre train est en marche et nous prenons des dispositions pour qu'il ne déraille pas. Même si les gens veulent qu'il déraille, étant donné que nous sommes aussi dans le train avec une grande partie des Togolais. Dieu veille alors pour que tout réussisse pour notre pays », a-t-il précisé.