Les associations culturelles Ente et Lori, représentant respectivement les peuples Hema et Lendu de la province de l'Ituri, ont exprimé leur inquiétude face à l'activisme des groupes armés qui perturbent la quiétude de la population.

Dans une déclaration faite à la presse le mardi 25 mars, l'association Ente, regroupant les Hema, a dénoncé les violences caractérisées par des tueries, des déplacements massifs de populations et des destructions. Elle a également affirmé son soutien à la présence de l'armée ougandaise (UPDF) dans la province.

« Soutenons de tout coeur nos forces de défense et de sécurité (FARDC) et leurs partenaires UPDF dans leur accord de mutualisation des forces pour traquer tous les groupes armés et rétablir la paix en Ituri », a déclaré Jean-Claude Ngadjole, président de l'association Ente.

De son côté, l'association Lori, représentant les Lendu, a critiqué le manque de coordination entre les FARDC et l'UPDF dans les opérations menées dans la région de Fataki, à Djugu.

« Nous faisons un constat amer de manque de coordination FARDC-UPDF dans les opérations à Fataki. Nous demandons au Gouvernement ougandais d'instruire le chef d'état-major de l'armée ougandaise, le général Muhozi, de cesser les déclarations divisionnistes et bellicistes, qui risquent de replonger l'Ituri dans le chaos total », a déclaré René Tchelo, porte-parole de l'association Lori.

Lors de son arrivée à Bunia le lundi 24 mars, le chef d'état-major général adjoint des FARDC, chargé des opérations et renseignements, a annoncé des rencontres avec l'armée ougandaise pour harmoniser les positions des deux armées dans le cadre de la mutualisation des moyens visant à éradiquer les groupes armés en Ituri, notamment les ADF.

La situation sécuritaire dans le territoire de Djugu continue de se détériorer. Depuis près de deux semaines, des affrontements réguliers opposent les troupes de l'UPDF à la milice locale CODECO. Ces violences ont causé de nombreuses pertes humaines, y compris parmi les déplacés, dont certains sites ont été attaqués dans la région de Fataki.