En 2014, 8 809 singes ont été exportés, contre 13 484 en 2024. Le prix de vente moyen d'un singe était de 2 256 dollars américains en 2014 (soit environ Rs 101 130), contre 6 154 dollars en 2024 (environ Rs 290 621). Ces chiffres ont été communiqués mardi à l'Assemblée nationale par Arvin Boolell, ministre de l'Agro-industrie, de la sécurité alimentaire, de la pêche et de l'économie bleue, en réponse à une question du député Roshan Jhummun.
En termes de recettes, l'exportation de singes a généré près de 20 millions de dollars en 2014 (environ Rs 1 milliard), contre 86,628 millions de dollars en 2024 (près de Rs 4 milliards). Une taxe de 200 dollars est prélevée sur chaque singe exporté principalement des macaques à longue queue et est destinée à des initiatives de conservation.
Le ministre Boolell a toutefois reconnu que cette somme reste modeste et a annoncé une prochaine révision à la hausse. Il a souligné que la question de l'exportation des macaques à longue queue suscite des débats passionnés. «Il existe des intérêts valables, légitimes, sensibles, mais souvent conflictuels. Pour de nombreux défenseurs des animaux et militants du bienêtre animal, ce commerce devrait cesser», a-t-il déclaré.
L'exportation de ces primates est toutefois légale au regard du droit international et réglementée par la Convention sur le commerce international des espèces menacées. Les entreprises d'élevage doivent ainsi obtenir un cyber-certificat d'exportation.
D'un point de vue écologique, Arvin Boolell a expliqué que les macaques à longue queue sont considérés comme une espèce envahissante, ayant un impact négatif sur la biodiversité endémique et les espèces menacées. Sur le plan anthropocentrique, il a également souligné les nuisances causées aux exploitations agricoles et les risques potentiels pour la sécurité des citoyens.
Afin d'examiner tous les aspects de l'exportation de singes, un comité regroupant les parties prenantes, les universitaires, les organisations non gouvernementales et le secteur privé est en cours de mise en place. Toute décision sera prise collectivement, sous réserve de l'approbation du Parlement.