Madagascar: Extension du projet QMM - La société civile juge nécessaire une évaluation indépendante

Plusieurs organisations de la société civile ont adressé une lettre ouverte à la multinationale Rio Tinto afin de réclamer une évaluation indépendante des impacts environnementaux et des droits humains liés à l'exploitation de la mine de QMM à Taolagnaro. Cette lettre, rendue publique hier, souligne les préoccupations persistantes de la société civile concernant la pollution de l'eau et les conséquences socio-économiques pour les communautés locales. Des organisations comme Transparency International Initiative Madagascar, Alliance Voahary Gasy, London Mining Network, Earthworks, entre autres, ont signé cette lettre.

Dans cette missive, les organisations de la société civile ont rappelé qu' « en 2022, la mine de QMM a été le théâtre de deux ruptures de barrage, entraînant une mortalité massive de poissons et une interdiction de la pêche ». Ces événements ont suscité plusieurs mois de conflit avec les populations riveraines, ont-elles rappelé. Et d'ajouter dans la lettre que « des études indépendantes ont par ailleurs mis en évidence des niveaux préoccupants d'uranium et de plomb en aval du site, mettant en danger les habitants qui dépendent des sources naturelles pour leur eau potable et domestique ».

« L'exploitation minière de QMM a déjà été au coeur de nombreuses vagues de protestation en raison de préoccupations environnementales et de différends liés aux compensations pour les moyens de subsistance perdus », ont fustigé les OSC. Alors que Rio Tinto envisage d'étendre ses activités à de nouveaux sites à Madagascar, les organisations de la société civile alertent sur « le risque d'exposer davantage de populations locales à des dommages environnementaux et économiques ». En effet, les organisations de la société civile remettent en question « la légitimité de cette expansion en l'absence de supervision indépendante et d'une évaluation crédible des impacts négatifs actuels ».

Les organisations demandent ainsi à ce que des « institutions tierces compétentes et reconnues réalisent des évaluations approfondies des conséquences environnementales et des droits humains autour du site minier » du projet QMM à Taolagnaro. Elles exigent aussi que « ces études soient rendues publiques et intègrent une participation significative des communautés affectées et des parties prenantes concernées ».

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