Les plaintes ont fusé ces derniers temps en raison des embouteillages monstres qui ont paralysé plusieurs axes de la capitale. « Il nous a fallu plus de deux heures pour parcourir la distance entre Andoharanofotsy et Anosy. Partis d'Andoharanofotsy à 6 heures 30, nous n'avons atteint Anosy qu'à 9 heures », témoigne Laza Ratelolahy, une victime de l'embouteillage monstre sur l'axe reliant Ankadimbahoaka à Anosy, hier. Ces derniers jours, l'obstruction des voies de circulation a fortement irrité les usagers.
Les travaux de réhabilitation des routes perturbent la circulation. Il faut désormais plusieurs heures pour parcourir le trajet entre Tanjombato, Ankadimbahoaka et Anosy. L'engorgement des rues est devenu critique, selon un receveur de la ligne F, reliant Anjomakely à la Cnaps. « Avant ces travaux, nous pouvions assurer cinq ou six trajets par jour. Aujourd'hui, nous sommes coincés dans les embouteillages et ne pouvons plus en faire autant », déplore Michael Lahiniriko, receveur de bus.
Face à cette situation, certains usagers préfèrent continuer leur trajet à pied. « Avec ces embouteillages incessants, je ne peux pas me permettre d'attendre dans le bus. Je préfère marcher pour éviter d'arriver en retard au travail », explique Tsiarovana Miranto, un passager de la ligne F. De son côté, Kelly Rafamantanantsoa, un habitué de l'axe Anosizato, constate qu'il faut parfois une heure et demie pour parcourir un kilomètre.
Parmi les principales causes de ce chaos routier à Antananarivo figurent les nids de poule, la forte affluence des véhicules, la transformation de certaines rues en véritables rivières lors des pluies diluviennes et le manque de places de stationnement. « Nous espérons, entre autres, la construction de « flyovers » pour désengorger la circulation, car la situation ne fait qu'empirer chaque jour», confie un habitant d'Anosizato. D'autres espèrent également la réhabilitation des routes délabrées afin d'améliorer la fluidité de la circulation.
Cependant, les usagers de la route dans la capitale devront encore faire preuve de patience, car de nombreuses portions restent à réhabiliter. « Bien que ces travaux entraînent d'importantes perturbations de la circulation, ils sont nécessaires pour améliorer l'état des infrastructures routières », explique une source hier.
À partir du 31 mars, un tronçon de 75 mètres situé à Soanierana, près de Batpro, sera rouvert à la circulation après sa réhabilitation en béton. Pendant ce temps, les travaux se poursuivent sur le reste de la chaussée, sous la supervision du ministère des Travaux publics.