Le secteur de la fraise connaît une dynamique de production positive malgré une réduction des surfaces cultivées, selon Imed El Bay, président de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche maritime de Nabeul.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, El Bay a indiqué que cette année, les surfaces cultivées en fraises dans la région ont diminué par rapport à l'année précédente. En effet, 350 hectares ont été cultivés cette saison, contre 380 hectares l'année dernière, et près de 500 hectares lors de la saison précédente.
Selon El Bay, cette baisse des surfaces de culture dans le Cap Bon est principalement due aux changements climatiques et à la politique agricole du ministère de l'Agriculture, qui a choisi de réduire les cultures irriguées en raison du manque d'eau. Cette situation a conduit les cultivateurs à migrer vers des régions offrant de meilleures ressources en eau.
Cependant, malgré cette réduction des superficies cultivées, la production de fraises n'a pas chuté, bien au contraire. Le rendement de cette année est estimé à 14 000 tonnes, avec un rendement moyen de 40 tonnes par hectare. Cela représente une nette amélioration par rapport aux années précédentes, où la production oscillait entre 12 000 et 13 000 tonnes avec un rendement de 35 tonnes par hectare.
Imed El Bay a exprimé sa satisfaction concernant cette hausse de la productivité, attribuant cette performance à l'amélioration des conditions climatiques, notamment les précipitations enregistrées au cours des derniers mois, y compris en mars. Cela laisse entrevoir un redressement du secteur agricole, notamment des cultures légumières, selon lui.
Il a également souligné l'importance stratégique du secteur de la fraise, dont la récolte commence dès la fin janvier et se poursuit au printemps, période durant laquelle la majorité des autres fruits sont absents, à l'exception des agrumes. Cela permet à la fraise de se positionner sur un marché sans réelle concurrence pendant cette période.
Enfin, El Bay a rappelé que le secteur de la fraise est un important pourvoyeur d'emplois, englobant les travailleurs des champs, ainsi que les vendeurs ambulants dans les places et marchés publics.