Deux mois après la prise de Goma, dans l'est de la RDC, par les rebelles de l'AFC/M23, l'aéroport de la ville est toujours fermé. Soucieuses de rouvrir une infrastructure capitale tant pour les humanitaires que pour le trafic aérien dans la région, les nouvelles autorités ont entamé le processus de déminage.
Deux mois après la prise de la cité par l'AFC/M23, dans l'est de la RDC, le bruit des avions a cédé la place au silence aux abords de l'aéroport international de Goma devant lequel sont stationnés des combattants du groupe armé. À l'intérieur, au milieu des bâtiments détruits et des bureaux pillés entre lesquels des herbes ont commencé à pousser, des spécialistes s'activent pour déminer la zone. Si l'AFC/M23 affirme avoir déjà sécurisé une partie du site, il lui reste cependant encore du travail, une grande quantité de mines et d'explosifs ayant été disséminés sur place.
Les stigmates de la guerre bien visibles
Le tarmac lui, a déjà été nettoyé. Mais si, autour, les cartouches et les obus récupérés s'accumulent, la piste reste inaccessible. Quant à la tour de contrôle, elle n'est plus opérationnelle depuis qu'elle a été endommagée dans les combats. Les stigmates de la guerre sont encore visibles dans l'enceinte de l'aéroport : des hélicoptères de l'armée capturés, d'autres en partie détruits ou abîmés, et des colonnes de gilets militaires stockés à proximité de l'entrepôt central.
Depuis la prise de la ville de Goma, plusieurs organisations de l'ONU et de la région demandent la réouverture de son aéroport en vue d'y créer un couloir humanitaire. Mais il va falloir encore attendre : dans un récent rapport, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, relevait ainsi que les restrictions de déplacement imposées à la Monusco par l'AFC/M23 empêchaient son service antimines de neutraliser tous les engins non explosés qui se trouvent sur place.