Alors que le regain du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis janvier a entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes et aggravé la crise humanitaire, l'envoyée de l'ONU dans ce pays a appelé jeudi, devant le Conseil de sécurité, à orienter « tous les efforts vers un cessez-le-feu inconditionnel ».
La Mission de paix des Nations Unies en RDC, la MONUSCO « reste déterminée à soutenir les initiatives de paix régionale en cours », a déclaré Bintou Keita, cheffe de cette mission, lors d'un exposé sur la situation en RDC devant les membres du Conseil.
« La Mission se tient prête, également, à mettre ses capacités à profit pour la mise en oeuvre d'un éventuel cessez-le-feu », a-t-elle ajouté.
Efforts régionaux et internationaux
Elle a toutefois noté que « malgré d'importants efforts régionaux et internationaux, le cessez-le-feu immédiat et inconditionnel demandé par la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), l'Union africaine, la résolution 2773 du Conseil de sécurité et, plus récemment, sous les auspices du Qatar, ne s'est pas encore concrétisé ».
« Il est impératif que toutes les parties honorent leur engagement déclaré de faire taire les armes et de rechercher une solution pacifique », a-t-elle ajouté, exprimant sa gratitude au Président angolais et président en exercice de l'Union africaine, João Lourenço, « pour ses efforts inlassables de médiation visant à rétablir le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ».
Elle a encouragé la nomination rapide d'un médiateur de l'Union africaine pour diriger le panel de facilitateurs nommé par le sommet conjoint des chefs d'État CAE-SADC, en vue de coordonner et d'unifier les initiatives de médiation, en s'appuyant sur les fondements des processus de Luanda et de Nairobi.
A suivre...