Deux individus en provenance d'Andapa ont été interpellés à Soalala alors qu'ils tentaient de vendre sept revolvers. Leur comportement suspect a attiré l'attention des gendarmes en patrouille.
Les faits se sont déroulés l'avant-dernier après-midi à Andranomavo, dans le district de Soalala. En procédant à un contrôle de routine, les forces de la gendarmerie ont découvert, sur deux hommes, sept revolvers accompagnés de munitions. Des cartouches de calibre 5,6 millimètres et des balles destinées à des fusils de type 22 Long Rifle figuraient parmi les objets saisis.
Originaires d'Andapa, les suspects avaient parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre Soalala, où ils espéraient écouler les armes. Selon les premiers éléments de l'enquête, les revolvers étaient destinés à être vendus à des groupes armés opérant dans le district et ses environs. Les armes auraient été fabriquées dans la région Sava, connue pour abriter des ateliers clandestins alimentant en armement artisanal les bandes armées et les dahalo actifs dans les zones à risque.
Le comportement des deux hommes a rapidement éveillé les soupçons des habitants d'Andranomavo. Avertis, les gendarmes ont alors procédé à un contrôle, qui a permis de révéler la présence des armes. Ce qui devait être une simple vérification s'est transformé en arrestation.
Un trafic organisé
Outre les revolvers, les deux hommes transportaient des munitions adaptées, suggérant un trafic structuré. Les cartouches de calibre 5,6 millimètres correspondaient aux armes retrouvées, tandis que les balles 22 Long Rifle pouvaient équiper des fusils de chasse ou certaines armes automatiques.
Les autorités précisent que les suspects n'avaient pas encore conclu de transaction au moment de leur interpellation. Particularité notée par les enquêteurs : la qualité de fabrication des revolvers saisis, jugée supérieure à celle généralement observée sur les armes artisanales confisquées.
Cette opération vient renforcer la vigilance des forces de sécurité face à la circulation d'armes illégales dans les zones sensibles de l'ouest de Madagascar, où les actes de banditisme armé continuent de représenter une menace persistante.