L'Assemblée Générale de l'Uniapac Afrique et le Forum des Dirigeants Chrétiens, qui se sont tenus hier à l'Université Catholique de Madagascar à Ambatoroka, ont permis d'aborder un enjeu crucial : comment Madagascar peut-il renforcer sa compétitivité face aux défis économiques et structurels actuels ?
Josielle Rafidy, directrice générale de l'Economic Development Board of Madagascar (EDBM), a identifié plusieurs obstacles majeurs, notamment les infrastructures insuffisantes et la connectivité numérique limitée, qui entravent les investissements et le développement économique. Malgré ces défis, elle reste optimiste : « Pour surmonter ces défis, il faut encourager les dialogues public-privé », a-t-elle déclaré. Une amélioration notable a été soulignée :
la réduction du délai de transit des douanes de Toamasina de trois jours, illustrant ainsi qu'il est possible de faire des avancées.
Lors de l'événement, plusieurs initiatives ont illustré comment l'innovation et la coopération peuvent pallier les lacunes structurelles. Un projet dans le secteur du cacao, mené par des investisseurs suisses et malgaches, a surmonté le problème de l'électricité en rendant son usine autonome à 80 % grâce à l'énergie solaire.
Andry Andriamiarisatrana, dirigeant chrétien, a quant à lui, insisté sur l'importance de la visibilité des initiatives pour le développement du pays : « Madagascar a besoin de plus de visibilité sur les initiatives prises pour sa sécurité et son développement », a-t-il souligné.
Josielle Rafidy a conclu en soulignant la nécessité d'une coopération active entre le secteur privé et les autorités pour renforcer la compétitivité de Madagascar dans une économie mondiale de plus en plus exigeante. « C'est à travers une coopération active entre tous les acteurs que nous pourrons améliorer la compétitivité du pays », a-t-elle affirmé.