Seconde chance. Quarante-trois survivantes de violences basées sur le genre et de traites d'êtres humains ont un souffle d'espoir de briller dans la société. La porte d'une vingtaine d'entreprises s'ouvre à elles, après un parcours intensif de renforcement de capacité dans plusieurs domaines, dans le cadre du projet Elatra. «La prochaine étape pour ces femmes, c'est la finalisation de leur curriculum vitae que nous allons remettre aux entreprises partenaires.
Ces entreprises vont revoir leurs CV, par rapport à leur besoin en ressources humaines. Elles vont, par la suite, passer des entretiens d'embauche. L'embauche fait partie des formations qu'on leur a données. Certaines d'entre elles n'ont jamais fait de lettres de motivation, de CV, d'entretien», indique Onjaniaina Rasamimanana, directrice pays de l'ONG Women Lead Movement Madagascar, samedi, lors de la remise de certificats de la deuxième promotion des survivantes de violences basées sur le genre et de traite d'êtres humains à La Résidence Ankerana.
Nouvelle personne
Viviane, parmi ces survivantes, souhaite postuler auprès d'un établissement hôtelier pour devenir agent d'accueil. «Grâce aux formations que j'ai acquises, je suis devenue une nouvelle personne. J'ai gagné de la confiance en moi. Victime de violence psychologique, je n'avais pas le courage d'avancer dans la vie. Ce qui n'est plus le cas, maintenant», témoigne-t-elle.
Ces femmes ont reçu des formations en résilience, en développement personnel, en droit du travail, en droit de la famille, en éducation financière, en droit sexuel et reproductif, en traite d'êtres humains, ainsi que des documents et stratégies relatifs à l'embauche. Elles ont, par ailleurs, acquis des compétences pratiques dans les métiers de services, notamment en hygiène, en sécurité, en professionnalisme et en relation client. Ce programme les outille pour devenir actrices de leur propre vie, ressources dans leur communauté et moteurs de développement du pays.