Un récent post sur Facebook a suscité l'attention en annonçant l'interdiction des barbecues et le démantèlement des installations en bois sur les îles du Nord. Selon l'internaute, des officiers de la National Coast Guard (NCG) auraient prévenu les opérateurs de ces nouvelles restrictions, leur imposant de désormais uniquement faire leurs barbecues sur les bateaux et non plus à terre.
Lors d'une l'émission Décryptage de l'express, le ministre du Logement et des terres, Shakeel Mohamed, avait réitéré la position du gouvernement concernant la régularisation des activités sur les îles de Maurice. Il avait affirmé : «Je donne un advanced notice car on va venir et là-bas, il n'y aura pas de période moratoire comme à l'île-aux-Bénitiers. Ceux qui sont là-bas doivent décamper car l'État mauricien est propriétaire de ces îles et personne d'autre.» Cependant, d'après nos informations, le ministre n'a pas encore donné d'instructions à ses officiers pour effectuer des visites sur d'autres îles, se concentrant pour l'instant sur la régulation des activités à l'île-aux-Bénitiers. Il a toutefois indiqué que des mesures similaires seront progressivement appliquées à d'autres îles.
Contacté, le Police Press Office a déclaré que les officiers de la NCG n'avaient réalisé des visites que sur l'île-aux-Bénitiers et non pas sur les îles du Nord. Cette déclaration soulève des interrogations : pourquoi l'internaute a-t-il publié ce message ? Les officiers de la NCG ont-ils commencé à agir de leur propre initiative avant l'intervention officielle du ministère ?
Pour rappel, lors de sa visite à l'île-aux-Bénitiers, Shakeel Mohamed avait critiqué la NCG pour son laisser-aller, soulignant que la tolérance des activités commerciales illégales par l'ancien gouvernement, les conseils de district et la NCG avait entraîné une dégradation environnementale inacceptable. Bien que les officiers de la NCG n'aient pas encore reçu d'ordre officiel d'agir contre les structures illégales sur d'autres îles, ils auraient déjà commencé à prévenir les opérateurs touristiques de ces régions qu'ils devront bientôt se conformer aux nouvelles réglementations.
Affaire à suivre alors que le gouvernement poursuit sa politique de protection et de gestion de ces espaces naturels uniques.