Sud-Soudan: Le Secrétaire général de l'ONU dit profondément préoccupé par l'escalade de la situation aupays

<strong>Addis-Abeba, le — Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est profondément préoccupé par l'escalade de la situation au Soudan du Sud, avertissant que le pays est au bord de la guerre civile, a déclaré son porte-parole jeudi.

Cette déclaration fait suite à des informations faisant état de l'assignation à résidence du premier vice-président sud-soudanais, Riek Machar, à Juba, la capitale.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) appelle toutes les parties au conflit à « faire preuve de retenue et à respecter l'Accord de paix revitalisé (APR) », a annoncé Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, lors d'un point de presse quotidien.

La mission de maintien de la paix se joint à d'autres partenaires régionaux et internationaux pour exprimer son inquiétude face à l'assignation à résidence de M. Machar, a déclaré M. Dujarric.

Dujarric a déclaré que les Nations Unies avertissent que le confinement « rapproche encore le pays du bord de la guerre civile et du démantèlement de l'accord de paix de 2018 ».

Le chef de la MINUSS et représentant spécial du Secrétaire général, Nicholas Haysom, a publié une déclaration mercredi soir après l'annonce de cette détention.

La MINUSS a exhorté le président Salva Kiir et le premier vice-président à résoudre les différends, à mettre fin à l'affrontement militaire, à respecter l'APR et à faire avancer le pays ensemble vers un avenir pacifique et démocratique.

Des affrontements ont été signalés entre les troupes gouvernementales des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud et l'Armée populaire de libération du Soudan (opposition) près de Rejaf, juste au sud de la capitale Juba, et à Wunaliet, à l'ouest.

Dujarric a déclaré qu'il devait être clair pour tous que le peuple du Soudan du Sud ne peut pas se permettre de subir les conséquences de la guerre civile. « Il est essentiel que les dirigeants du pays placent l'intérêt du peuple au premier plan », a-t-il souligné.

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