TLDR
- Marketforce Technologies a été condamné à verser 2,1 millions de KES (16 000 dollars) à un ancien employé, Tom Maina Chege, pour licenciement abusif.
- M. Chege a affirmé que le licenciement était contraire à la loi kenyane sur l'emploi en raison d'un préavis insuffisant et de l'absence de notification à l'Office du travail.
- Marketforce ne s'est pas défendue devant le tribunal. Le juge C.N. Baari a accordé à Chege 1,3 million de KES (10 000 $) au titre des frais terminaux et 800 000 KES (6 000 $) à titre de compensation et de frais de justice.
Marketforce Technologies a été condamné à verser 2,1 millions de KES (16 000 dollars) à son ancien employé Tom Maina Chege pour licenciement abusif, selon une décision d'un tribunal kenyan rendue près d'un an après la fermeture par la société de sa place de marché B2B, RejaReja.
Chege, chef de produit chez Marketforce de janvier 2022 à août 2023, a été licencié en juillet 2023. Il a affirmé que le licenciement était contraire à la loi kenyane sur l'emploi en raison d'un préavis insuffisant et de l'absence de notification à l'Office du travail. Le tribunal a estimé que Marketforce n'avait pas respecté les procédures légales de licenciement.
Marketforce ne s'est pas défendue devant le tribunal. Le juge C.N. Baari a accordé à Chege 1,3 million KES (10 000 $) de frais terminaux et 800 000 KES (6 000 $) d'indemnités et de frais de justice. Cette décision met en lumière l'incertitude qui règne autour de la startup soutenue par Y Combinator, qui a levé plus de 40 millions de dollars avant de quitter l'espace B2B en 2024. Le cofondateur Tesh Mbaabu a depuis lancé une nouvelle entreprise, Chpter.
Key Takeaways
La décision de justice révèle plus de détails sur les luttes internes de Marketforce, notamment les salaires impayés, les départs de personnel et les lignes de crédit annulées des fournisseurs. La startup, autrefois considérée comme un acteur clé du commerce électronique interentreprises en Afrique, a fermé RejaReja après avoir échoué à gérer les pressions financières et opérationnelles.
Malgré le soutien d'investisseurs internationaux et une levée de fonds de plus de 40 millions de dollars, Marketforce a été confrontée à des problèmes de liquidités qui ont entraîné des réductions de salaires et des licenciements. Le fait que l'entreprise n'ait pas respecté les règles de licenciement dans le cas de M. Chege souligne une fois de plus la faiblesse des contrôles internes pendant la période de ralentissement de l'activité.
Ce cas est l'un des nombreux exemples récents montrant comment l'élan d'une startup peut s'inverser rapidement en cas de mauvaise planification financière ou de turbulences du marché. Si le statut de Marketforce reste incertain, son cofondateur est passé à Chpter, une nouvelle plateforme de commerce social qui a récemment levé 1,2 million de dollars en financement de pré-amorçage. La conclusion générale est claire : une bonne collecte de fonds ne garantit pas le succès à long terme, en particulier dans les secteurs à forte intensité de liquidités tels que le commerce interentreprises sur les marchés émergents.