Guinée: La Doumbouya-mania - Quand le peuple crève la dalle, les courtisans se gavent !

analyse

La Guinée, le pays de tous les paradoxes. Pendant que le Guinéen moyen se demande si ses enfants mangeront à leur faim demain, les caisses de l'État déversent des flots d'argent sur les mouvements de soutien au Général Doumbouya. C'est ce qu'on appelle la « Doumbouya-mania », un spectacle affligeant où les courtisans rivalisent de zèle pour grappiller quelques billets.

On nous parle de patriotisme, de soutien indéfectible au sauveur de la nation. Mais ne soyons pas dupes ! Derrière les discours enflammés et les défilés folkloriques, il y a surtout une armée de profiteurs qui se goinfrent allègrement. Les infrastructures tombent en ruine, les hôpitaux sont des mouroires, les villes manquent d'eau potable et les écoles de craies et de tables-bancs, mais les fonds publics coulent à flots pour financer des campagnes électorales déguisées.

Si le Général Doumbouya était vraiment populaire, il n'aurait pas besoin de ces artifices. Mais voilà, la vérité est têtue : le régime a besoin d'acheter des consciences, de débaucher des politiciens sans conviction et d'enrôler des artistes en mal de carrière. C'est la triste réalité d'un pouvoir qui se sait fragile et qui préfère l'argent à la légitimité.

Et que dire de ces jeunes, ces pauvres hères qui se vendent pour quelques billets ? Ce sont les marionnettes d'un système corrompu, les idiots utiles d'une mascarade grotesque. On leur fait miroiter des promesses de gloire et de fortune, mais ils ne sont que des instruments jetables, sacrifiés sur l'autel de l'ambition d'un seul homme. Ils sont les dindons de la farce.

La Guinée mérite mieux que ce cirque grotesque. Elle mérite des dirigeants qui se soucient de leur peuple, qui investissent dans l'éducation et la santé, qui luttent contre la pauvreté. Mais au lieu de cela, on nous sert un spectacle affligeant, où l'argent public est gaspillé pour acheter des soutiens et gonfler l'ego d'un général.

Alors, Guinéens, ouvrez les yeux ! Ne vous laissez pas berner par les discours creux et les promesses en l'air. Réveillez-vous avant que le dernier arbre ne soit abattu, avant que la dernière rivière ne soit asséchée, avant que le dernier espoir ne s'éteigne. Exigez des comptes, dénoncez la corruption, reprenez votre destin en main. Car le pouvoir, c'est vous qui l'avez, et il est temps de le faire entendre !

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