La cinquième édition du Forum et Réseau Africain sur la Dette et le Développement (AFRODAD) a pris fin ce mercredi 27 mars, après trois jours intenses d’ateliers. Des discussions et des échanges sur la question cruciale de la dette en Afrique ont été longuement traités.
Les journalistes, experts et activistes présents ont pu se plonger au cœur des enjeux économiques qui façonnent le continent, tout en réfléchissant à des solutions concrètes et durables pour un avenir économique plus solidaire.
Au centre des débats, la dette africaine et ses impacts sur le développement ont été analysés sous toutes leurs facettes. L’initiative a permis de rappeler l’urgence de raconter cette histoire autrement. «Humaniser la question de la dette, c’est comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de chiffres et de politiques, mais de vies humaines, de générations futures et de dignité», a expliqué M. Jason Braganza, Directeur Exécutif d'Afrodad.
L’une des propositions phares formulées durant ces trois journées a été la création d’institutions régionales plus solides. Ces structures, indépendantes financièrement, seraient en mesure de garantir la transparence, la responsabilité et l’inclusion dans les décisions économiques, afin d’assurer un développement véritablement durable pour l'Afrique.
Le renforcement de la représentation des femmes dans les sphères de décision politique et économique, particulièrement dans les négociations sur la dette, a bien été mis en lumière.
Par conséquent, l'édition a mis en lumière un aspect souvent négligé, l’inclusion des femmes dans les postes de direction. Car, il faut le dire, la représentation ne suffit pas. Une telle transformation pourrait changer la manière dont les politiques économiques sont conçues et appliquées.
En dépit de la représentation de la femme dans les décisions, il faut noter les systèmes électoraux inclusifs. Lors de ces 3 jours, il a aussi été question de faire appel à un renouveau de la politique africaine. Les partis politiques se sont vus exhortés à prendre un engagement plus fort en faveur de la représentation féminine, tout en mettant en avant la responsabilité des électeurs.
Cette cinquième édition d’Afrodad a donc offert une plateforme de réflexion, mais aussi un espace d’action pour transformer les structures économiques et politiques africaines. Alors que le continent se trouve à un carrefour historique, ces propositions visent à dessiner une Afrique plus indépendante, plus juste et plus équitable.
En attendant la prochaine édition, l’espoir est que les échanges menés lors de cet événement continuent d'inspirer les leaders africains à mettre en place des politiques plus inclusives et transparentes pour la gestion de la dette et du développement.