Ce jour, Michel Ongoundou Loundah, dont la candidature à l'élection présidentielle a été rejetée par la Constitution, a tenu une conférence de presse afin de clarifier sa position et d'exposer sa vision pour l'avenir. Après avoir tenté un recours auprès de la Cour constitutionnelle, qui a confirmé l'invalidité de sa candidature, il a décidé de prendre la parole pour exprimer ses préoccupations et ses perspectives.
Michel Ongoundou Loundah, président du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance et pour sa Reconstruction (Réagir), a profité de cette occasion pour s'adresser à la population gabonaise et en particulier à la jeunesse, qu'il appelle à une réflexion profonde avant de se rendre aux urnes. Selon lui, l'avenir du pays dépend des choix éclairés que feront les électeurs, et il est essentiel de ne pas céder aux manipulations politiques.
Lors de cette conférence de presse, l'un des sujets abordés a été sa récente rencontre avec le candidat Jean-Rémi Yama. Face aux interrogations des journalistes, il a tenu à préciser qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une alliance politique, mais simplement d'un échange amical. Les deux hommes, qui se connaissent depuis longtemps, ont discuté dans un cadre informel, loin des stratégies électorales et des calculs politiques.
Cependant, cette rencontre a suscité diverses interprétations, certains y voyant une tentative d'alliance implicite dans le but de peser sur la campagne électorale. M. Michel Ongoundou Loundah a rejeté ces spéculations, insistant sur le fait qu'il n'avait pris aucun engagement avec Jean-Rémi Yama et qu'il restait maître de ses décisions quant à la suite de son engagement politique.
Interrogé sur son avenir et la manière dont il compte poursuivre son combat après l'invalidation de sa candidature, Michel Ongoundou Loundah s'est montré déterminé. Selon lui, son engagement dépasse la simple participation à une élection. Il affirme vouloir continuer à défendre ses idées et à se battre pour un changement politique, malgré les obstacles institutionnels auxquels il fait face.
« Ce n'est pas une simple candidature qui définit mon engagement. Ce que je défends va au-delà d'une élection. Mon combat est celui du peuple, et tant qu'il y aura des injustices, je resterai debout. »
Si certains s'attendaient à un désistement pur et simple après le rejet de sa candidature, il a tenu à dissiper toute ambiguïté : il restera actif sur la scène politique, que ce soit à travers des prises de parole, des écrits ou d'autres formes d'engagement.
Michel Ongoundou Loundah a profité de cette conférence pour exprimer son désaccord avec certaines figures du paysage politique actuel. Il a notamment dénoncé ce qu'il considère comme une collusion entre Brice Clotaire Oligui Nguema et le Parti démocratique gabonais (PDG). Selon lui, cette proximité témoigne d'un système verrouillé où certaines figures politiques privilégient leurs intérêts personnels au détriment du peuple.
Cette critique, qu'il avait déjà exprimée dans un long article de presse, ne contenait ni insultes ni attaques personnelles, mais visait à mettre en lumière des pratiques qu'il juge contraires aux principes démocratiques. Il a insisté sur la nécessité d'un changement en profondeur, appelant les citoyens à rester vigilants et à ne pas se laisser influencer par des discours trompeurs.
Au-delà de ses critiques envers le système en place, M. Michel Ongoundou Loundah a lancé un appel direct à la jeunesse gabonaise, l'exhortant à faire preuve de discernement et de responsabilité au moment de voter. Il estime que l'avenir du pays repose en grande partie sur les décisions que prendront les jeunes électeurs.
« Le Gabon a besoin d'une jeunesse consciente et engagée. Ne laissez pas d'autres décider à votre place. Prenez le temps d'analyser les propositions, de comprendre les enjeux et d'agir en conséquence. C'est par les urnes que nous pouvons espérer un véritable changement. »
Malgré son éviction de la course présidentielle, Michel Ongoundou Loundah ne compte pas disparaître du paysage politique. Son discours lors de cette conférence de presse témoigne d'une volonté de poursuivre son engagement sous d'autres formes. Il laisse entendre qu'il pourrait soutenir un autre candidat partageant ses valeurs ou se consacrer à un travail de sensibilisation et de mobilisation populaire.
Dans un climat politique tendu, sa prise de parole a suscité de nombreuses réactions. Reste à voir comment il traduira concrètement ses intentions dans les semaines à venir et quel rôle il jouera dans cette élection dont il a été écarté.
Une chose est certaine : il n'a pas dit son dernier mot.