« L'Ituri a besoin de la paix, rien que la paix pour permettre le retour des milliers de déplacés dans les sites vers leurs villages », a lancé le chef d'état-major général adjoint des FARDC, le général Jacques Chaligonza, ce vendredi 28 mars, à la population de Bunia (Ituri). Ce dernier voulait ainsi répondre aux attentes des différentes couches sociales et du caucus des parlementaires de l'Ituri exprimées mercredi dernier lors de leurs échanges avec cet officier supérieur de l'armée, en charge des opérations et renseignements.
Aussi bien les jeunes, les confessions religieuses, la société civile, que les élus provinciaux, tous ont émis des inquiétudes face à la dégradation de la situation sécuritaire depuis l'arrivée des troupes ougandaises dans le territoire de Djugu.
Selon Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile en Ituri, « la paix ne pourra être possible que lorsque les groupes armés cesseront de tuer la population, de piller les biens de la population, de violer les femmes, de tuer les enfants, de voler les véhicules et de voler les cultures dans les champs ».
Il a regretté que CODECO a accueilli les forces armées ougandaises (UPDF) avec des coups de feu. Les affrontements avec les UPDF ont continué jusqu'à ce vendredi matin. Et la population de l'Ituri était curieuse de savoir auprès du chef d'état-major adjoint si les UPDF étaient réellement invités par l'État congolais, précise Dieudonné Lossa.