Congo-Brazzaville: Lutte contre le VIH/SIDA - Validation de l'enquête biologique et comportementale couplée à la sérologie du VIH

En collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la direction exécutive du Conseil national de lutte contre le VIH/sida, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies a organisé, le 28 mars à Brazzaville, un atelier de validation du rapport de l'enquête « IBBS » auprès de la population clé en République du Congo.

Il s'est agi, au cours de la rencontre, de présenter les résultats de la cartographie des lieux de fréquentation et de socialisation de la population et de le valider; de présenter le rapport des résultats comportementaux et biologiques des prélèvements sanguins réalisés lors de l'enquête bio-comportementale auprès de la population clé ; enfin, de valider le rapport des résultats comportementaux et biologiques des prélèvements sanguins réalisés pendant cette enquête.

« Le VIH/sida, dont les premiers cas ont été enregistrés en 1981, demeure un problème majeur de santé publique. Le bilan mondial de la pandémie depuis ses premiers cas indique pour 2023 : 88,4 millions de personnes infectées pour 42,3 millions de décès, soit une létalité de 47,8%. Pour l'année 2023, l'ONUSIDA rapportait un total de 1,3 million de personnes nouvellement infectées par le VIH ; 39,7 millions de personnes vivant avec le VIH, dont 38,6 millions d'adultes de plus de 15 ans et 1,4 million d'enfants de 0 à 14 ans ; et aussi 630 000 personnes décédées de maladies liées au sida », a indiqué, dans son allocution d'ouverture, le conseiller à la santé du Premier ministre, Benjamin Atipo.

Il a, par ailleurs, circonscrit les efforts déployés par les acteurs au niveau mondial qui ont permis une baisse de 39% de nouvelles infections au VIH, de 51% de décès liés au sida entre 2010 et 2023, et une couverture thérapeutique de 75% de toutes les personnes vivant avec le VIH...

En effet, en 2023, a-t-il poursuivi, la population clé représente 70% de toutes les nouvelles infections au VIH dans le monde dont 51% des nouvelles infections au VIH en Afrique subsaharienne. Chez ces sujets, le risque de contracter le VIH est 35 fois plus élevé chez les personnes qui s'injectent des drogues, comparés à ceux qui ne le font pas ; 30 fois plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; et 14 fois plus élevé chez les femmes transgenres, comparées aux autres femmes.

En rappel, en République du Congo, la population clé demeure le foyer de l'infection au VIH/sida et deux précédentes enquêtes ont spécifiquement été menées chez ce groupe de sujets. En effet, les enquêtes réalisées auprès de la population clé en 2012 et 2018 montrent une augmentation de la prévalence du VIH.

Tout comme l'enquête bio-comportementale couplée à la sérologie VIH chez la population clé représentée par les professionnelles du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les usagers de drogues, les minorités du genre et la population carcérale. Ainsi, selon les estimations, le Congo est l'un des pays les plus touchés par le VIH dans la région Afrique de l'Ouest et du centre. Pour l'année 2023, l'ONUSIDA estimait 120 000 personnes vivant avec le VIH dans ce pays, pour une prévalence de 3,2% (chez les 15-49 ans), 10 000 nouvelles infections et 6300 décès liés au sida (...).

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