A l'écouter, l'on perçoit difficilement comment il y parviendra, pas plus qu'on ne voit par quelle magie il fera de son rêve une réalité.
Toujours est-il que, se déclarant candidat indépendant à la présidentielle d'octobre, Kouamé Essan Herman, qui a convié la presse, le 28 mars, dans un hôtel d'Abidjan, a annoncé faire de la Côte d'Ivoire un pays sans chômeurs sous sa mandature.
« Tous ceux qui ne sont pas allés à l'école auront la chance de travailler. Tous ceux qui sont allés à l'école et qui ne travaillent pas auront la chance de travailler », promet-il, prévoyant un « développement vertical ».
Entendez par là que le confort existentiel en logement, santé et travail, sera le même pour tous.
L'eau sera gratuite, l'électricité dans les ménages sera également gratuite à un seuil donné. Et cela, grâce à l'énergie solaire renouvelable, laquelle sera produite par des ingénieurs locaux qui sortiront d'un système de formation dédié . « La solution est d'arriver à faire en sorte que chaque région soit autonome en infrastructures », soutient-il. À cet effet, le pays ne comptera que 5 régions, chacune disposant d'un Centre hospitalier universitaire (Chu) et d'une université.
Kouamé Essan Herman a baptisé son projet de société : «Le peuple ivoirien». Il est porté par deux leviers. L'un tourné vers le bien-être social et environnemental. L'autre axé sur l'industrialisation.
Qu'il y ait des centaines de docteurs chômeurs. Pour Kouamé Essan Herman, cela est « une bonne chose ». Car il trouvera de quoi occuper ce « capital humain ». Le reliquat de chômeurs sera même rémunéré. Les étudiants seront des « étudiants-salariés » pour satisfaire le besoin de main- d'oeuvre. Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) montera à plus de 100 000 F Cfa.
Pour atteindre ce pays où « tous les villages sont développés », il sera créé 7 000 espaces de développement conduits par 100 « locomotives » synonymes « d'unités industrielles ».
L'une des annonces du candidat qui a fait le plus écho, c'est le recrutement de 49 000 soldats pour la défense nationale. « Que cela ne vous effraie pas », rassure-t-il.
Pour quel parti roule-t-il ? Eh bien, pour le peuple.
