Rakesh Gooljaury continue à faire des remous. Après une première arrestation il y a un mois, l'homme d'affaires est à nouveau dans la tourmente. Cette fois-ci, il est accusé d'évasion fiscale impliquant un montant impressionnant de Rs 65 655 829 d'impôts impayés à la Mauritius Revenue Authority (MRA) sur cinq de ses compagnies.
Son interrogatoire à la Financial Crimes Commission (FCC), hier, s'inscrit dans le cadre d'une enquête plus large sur l'évasion fiscale. Il a été accueilli dans les locaux de la commission peu avant 9 heures, où il a été interrogé under warning. Cette enquête est menée en collaboration avec la MRA, qui a d'ores et déjà mis en place une injonction sur ses propriétés.
L'homme d'affaires, dont les activités ont attiré l'attention des autorités ces dernières années, est désormais accusé de blanchiment d'argent et d'évasion fiscale. Après avoir été auditionné, il a comparu devant le tribunal de Rose-Hill. Il a été libéré sous caution contre une somme de Rs 250 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 1 million, hier.
En plus des accusations fiscales, la FCC poursuit également une enquête parallèle sur le dossier des toxic loans, une affaire impliquant l'octroi de prêts douteux par l'ex-MPCB (aujourd'hui la MauBank) à plusieurs hommes d'affaires. Rakesh Gooljaury, au coeur de cette affaire, est suspecté de blanchiment d'argent dans le cadre de ces prêts, dont une partie a été effacée en 2016, pour un montant de Rs 565 millions. Il avait été arrêté à son arrivée à l'aéroport sir Seewoosagur Ramgoolam en février alors qu'il revenait d'Inde via Dubaï.
Cette arrestation faisait suite à plusieurs mois d'enquête, menée par la FCC, sur ces prêts. Rakesh Gooljaury avait ensuite retrouvé la liberté, mais sous des conditions strictes. Il avait payé deux cautions de Rs 500 000 et une reconnaissance de dette de Rs 10 millions dans le cadre de l'affaire des prêts toxiques. Il doit également se présenter au poste de police les lundi, mercredi et vendredi, entre 6 heures et 20 heures.
Une interdiction de contact avec son frère a été émise. Son frère, Prameshwar Gooljaury, avait également été interpellé dans cette affaire. Il avait été arrêté à son domicile pour son rôle présumé dans un complot de blanchiment d'argent. Les deux frères avait été conduits au siège de la FCC pour interrogatoire. Le 10 février, Prameshwar Gooljaury avaient été libéré sous caution après le paiement de deux cautions de Rs 350 000 et une reconnaissance de dette de Rs 5 millions. Il est, lui aussi, tenu de se présenter régulièrement au poste de police.