Afrique: Sur la nouvelle équation ...

analyse

Ce qui ressort à l'évidence des événements qui marquent le temps présent sur la scène internationale est bien le fait que l'Afrique s'impose lentement mais sûrement comme l'un des acteurs majeurs que les grandes puissances placent désormais en bonne, très bonne position dans leur stratégie planétaire. Une réalité concrète et précise dont témoigne l'attention croissante que le continent suscite dans la politique de la Chine, des Etats-Unis, de l'Inde, de l'Union européenne, de la Russie et qui se traduit par une lutte d'influence de plus en plus claire.

D'où l'idée aussi simple que complexe selon laquelle les différentes organisations régionales de cette partie du monde doivent maintenant s'entendre, se coaliser afin de parler d'une même voix sur les grandes questions et de tirer ainsi le meilleur profit des multiples duels auxquels vont se livrer les Grands dans les années à venir. Un appel à la coordination continentale qui s'impose dès à présent comme une priorité et qui doit donc être placé au coeur de la stratégie de l'Union africaine.

Ceci est d'autant plus évident que cette partie de la planète est en réalité la plus riche en ressources naturelles et que, de ce fait, elle s'imposera logiquement au fil des années à venir comme une priorité pour les grandes nations industrielles de l'hémisphère Nord qui, elles-mêmes se trouvent confrontées à des problèmes d'approvisionnement en matières premières dont dépend leur propre sort. Une réalité très concrète dont les différentes communautés du continent n'ont pas encore pris la juste mesure, mais qui s'imposera à chacune d'elles dans le proche, très proche avenir.

Dans un tel contexte et compte tenu de l'immensité des ressources minérales qu'elle détient, l'Afrique centrale, ou plus exactement le bassin du Congo, est appelée à jouer un rôle majeur qui fera d'elle, de lui, un acteur incontournable. D'où cette idée de simple bon sens selon laquelle le temps est venu pour cette partie du continent de faire valoir non seulement ses richesses naturelles mais aussi sa capacité à les protéger contre une surexploitation par des puissances extérieures qui les mettraient en péril, et qui, de ce fait, provoqueraient des atteintes dangereuses à la nature.

Pour dire la vérité sans détours, Brazzaville qui a créé avec ses partenaires de l'Afrique centrale un Fonds bleu dont l'influence ne cesse de se renforcer sur la scène mondiale est bien, très bien placé pour faire valoir cet argumentaire.

Voyons donc si ce message de simple bon sens envoyé par les autorités de la région sera entendu dans les mois et les années à venir au sommet de la communauté internationale.

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