Plusieurs incidents sécuritaires ont été signalés parmi les déplacés ayant fui sur l'axe Walikale-Kisangani, dans le territoire de Walikale. Ces habitants ont quitté Walikale-centre depuis l'occupation de ce chef-lieu par des forces rebelles le 17 mars dernier.
Une ONG locale de défense des droits de l'Homme, basée à Walikale-centre, rapporte des cas de viols et autres incidents sécuritaires ayant entraîné des pertes humaines. Selon cette organisation, au moins une trentaine de cas de violences sexuelles ont été enregistrés parmi les déplacés dans les villages de Njingala, Mafombi, Mubi, Logu et Makana entre le 17 et le 23 mars.
Dans le village de Makana, deux jeunes filles qui auraient résisté à des tentatives de viol ont été tuées à bout portant par leurs agresseurs armés. Les victimes de viol ont été orientées vers les centres de santé de Ndjingala et Bisie, qui peinent à répondre aux besoins en raison du manque de médicaments et de l'afflux massif de déplacés, selon le responsable de l'ONG.
Outre les violences sexuelles, l'ONG dénonce plusieurs autres violations des droits de l'Homme, notamment des actes de torture, des vols, des ravissements et des pillages. Les conducteurs de taxi-motos circulant sur cet axe sont également victimes de tracasseries et d'arrestations arbitraires par des hommes armés.
Les centaines de déplacés, actuellement dispersés sur différents axes à la suite de l'avancée rebelle, vivent dans une précarité extrême, ayant tout abandonné dans leur fuite. L'accès des humanitaires à ces zones reste difficile en raison de l'instabilité sécuritaire et de l'enclavement du territoire.