Sénégal: Le gouvernement invité à investir dans les énergies renouvelables

Dakar — La Directrice de la météorologie, Dr Aida Diongue Niang a invité dimanche, l'Etat à investir dans les énergies renouvelables en perspective de l'abandon des énergies fossiles agité dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

"Dans ce processus de mutation, les pays du monde sont en train de développer des solutions innovantes en termes d'énergies renouvelables", a-t-elle déclaré lors d'un entretien avec l'APS dans le cadre de la journée mondiale météorologique, célébrée le 23 mars chaque année.

L'édition de cette année, coïncidant un dimanche sera officiellement célébrée lundi au Sénégal sous le thème général : "Combler ensemble les lacunes en matière d'alertes précoces".

"Exploiter le pétrole et le gaz ne doit pas nous empêcher de développer des innovations sur les énergies renouvelables", a-t-elle ajouté.

Elle a indiqué qu'actuellement les plus grands pays pollueurs comme les Emirats arabes unis, le Norvège, la Chine sont vraiment impliqués dans le développement de solutions énergétiques innovantes basées sur les énergies renouvelables.

"Quel que soit ce que nous faisons, notre pays doit aller vers le développement des énergies renouvelables pour ne pas être laissé en rade", a-t-elle insisté en rappelant la nécessité d'éviter de se retrouver dans un verrouillage économique avec des investissements consacrés uniquement sur des infrastructures d'exploitation du pétrole et du gaz. "Il y a un risque de ne pas les rentabiliser pleinement", a averti la directrice de la Météorologie.

Dr Aida Diongue Niang a signalé que les pays du monde sont en train de réfléchir à la sortie du pétrole.

"Les négociations sont en cours mais inéluctablement les pays du monde vont aller vers la sortie du pétrole pour sauver la planète", a-t-elle fait valoir.

"Ce n'est peut-être pas immédiat, mais d'ici une dizaine d'années on ira vers la sortie du pétrole", a-t-elle ajouté .

Elle a précisé que l'échéance de cette sortie dépend de l'accord que les pays vont trouver dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

La météorologue a souligné que les événements extrêmes météorologiques augmentent en intensité pour chaque tonne de CO2 additionnelle.

"ll y a donc, a-t-elle dit, une corrélation étroite entre la quantité de gaz carbonique cumulée dans l'atmosphère et l'augmentation de la température mondiale".

Ainsi, les évènements météorologiques extrêmes vont augmenter à mesure que la température augmente", a ajouté Mme Niang, par ailleurs vice- présidente du Groupe de travail1 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) .

Elle a estimé que la seule manière d'atténuer les événements métrologiques extrêmes, c'est de faire de sorte que la température mondiale soit stabilisée.

Pour ce faire, "il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre, principalement le gaz carbonique provenant de l'exploitation du gaz et du pétrole ", a-t-elle dit.

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