Ile Maurice: Attente d'une nouvelle baisse des prix

La population attendait avec impatience une baisse des prix des carburants après la victoire de l'Alliance du changement aux élections générales de novembre 2024, conformément à sa promesse de les réduire en cas de victoire. Rappelons que le Petroleum Pricing Committee (PPC) s'était réuni le 13 décembre et avait décidé de baisser les prix des carburants de Rs 5 par litre. Ainsi, l'essence est passée de Rs 66,20 à Rs 61,20 et le diesel de Rs 63,95 à Rs 58,95. Cette réduction a été possible grâce à l'ajustement de la taxe sur les carburants (excise duty) et à la modification de la réglementation 5 des Consumer Protection (Control of Price of Petroleum Products) Regulations 2011, permettant une baisse des prix au détail. Le Price Stabilisation Account (PSA) affichait un déficit de Rs 3,8 milliards en septembre 2024.

Si cette réduction des prix a été bien accueillie par certains, d'autres l'ont jugée insuffisante. À la suite de la réunion du 13 décembre, la prochaine rencontre du PPC est attendue d'ici le 13 avril. En ce qui concerne le cours du Brent, il a observé une tendance à la baisse depuis le début de l'année. À titre d'exemple, il était de USD 80 le 15 janvier et était à environ USD 68 le 14 mars. Dans ce contexte, l'Association des consommateurs de l'île Maurice (ACIM) a adressé une lettre au ministère du Commerce la semaine dernière, réclamant une nouvelle baisse des prix des carburants de Rs 5 à Rs 7. L'ACIM souligne que le prix de l'essence diminue sur le marché mondial. «Nous attendons une nouvelle baisse, d'autant plus que la population s'appuie sur la promesse faite», affirme le secrétaire général de l'association, Jayen Chellum. D'autre part, rappelons que l'ACIM s'est toujours opposée à la surtaxation des carburants.

Par ailleurs, l'ACIM estime que le gouvernement doit mettre en place un mécanisme de suivi afin que toute réduction, que ce soit au niveau de la taxe ou des prix des carburants, profite pleinement aux consommateurs. «Lorsque les prix des carburants augmentent, l'impact est immédiat sur le coût du transport et entraîne un effet domino. Mais lorsqu'ils baissent, aucune répercussion n'est constatée. Il ne s'agit pas seulement de baisser les prix, mais de garantir que cette baisse soit effectivement appliquée», insiste Jayen Chellum.

Stéphane Maurymoothoo, entrepreneur et président du Regroupement artisan morisien, attend lui aussi une baisse du prix des carburants. «En termes de litre d'essence, une baisse de Rs 5 n'est pas suffisante pour nous soulager. Nous attendons une réduction significative d'environ Rs 15 par litre. Selon les dires, une baisse du prix du diesel est peu envisageable, mais rappelons que la surtaxation que nous avons subie.» De son côté, Bhim Sunnassee, président de la Petrol Retailers Association, soulève la question du nouveau directeur de la State Trading Corporation et du déficit du PSA. «Tout le monde espère une nouvelle baisse, mais il ne faut pas oublier le déficit du PSA. Toutefois, le contexte mondial est favorable à une baisse des prix, avec une tendance à la baisse des cours des produits pétroliers.»

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