Les autorités poursuivent leurs efforts pour la restauration de l'île aux Bénitiers. Actuellement, des agents de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) effectuent des allers-retours afin de déplacer les chiens et chats qui s'y trouvent. Par ailleurs, toutes les structures illégales ont déjà été démolies et une campagne de dératisation a été lancée par le ministère de la Santé.
Selon Shakeel Mohamed, ministre du Logement et des terres, une équipe de 41 policiers, accompagnée de deux chiens spécialisés, a minutieusement fouillé l'île sous la direction de l'ASP Bootun. Les forces de l'ordre, incluant des agents de la police régulière, de l'ADSU, de la SMF, du CID et des unités cynophiles, ont participé à cette opération. «Aucune preuve incriminante n'a été retrouvée et aucun incident n'est à déplorer», a précisé le ministre.
Un appel d'offres a été lancé pour sélectionner une entreprise chargée du nettoyage et du ramassage des déchets ainsi que des structures démolies. Il reste à trouver une barge afin de transporter ces débris hors de l'île. «Nous voulons que l'île soit propre pour les plaisanciers et les visiteurs. Plus vite les travaux seront terminés, plus vite nous pourrons la rouvrir dans de meilleures conditions», a souligné Shakeel Mohamed. Le ministre a également sollicité la collaboration de tous les ministères concernés afin d'accélérer le processus de nettoyage et de restauration.
Selon nos informations, en attendant la réouverture de l'île, les opérateurs qui y travaillaient ont été autorisés à exercer temporairement sur les plages du Morne et de Flic-en-Flac. Des instructions ont été données aux forces de l'ordre pour ne pas verbaliser ces travailleurs tant qu'une solution durable ne sera pas trouvée. «Le but est de permettre aux opérateurs de continuer à gagner leur vie tout en évitant tout abus sur les plages», a précisé une source proche du dossier.
Dossier abordé au Conseil des ministres
Un comité interministériel s'est réuni le jeudi 27 mars pour discuter des mesures à adopter concernant l'île-aux-Bénitiers. Le dossier a également été abordé lors du Conseil des ministres de vendredi. Parmi les décisions attendues, il est question d'établir des infrastructures adaptées permettant aux plaisanciers de travailler légalement, d'installer des toilettes pour les visiteurs et d'assurer leur entretien. Des facilités pourraient également être accordées aux opérateurs pour la préparation et la vente de nourriture sur l'île, sous réserve de la mise en place d'un service de nettoyage régulier.
Karl Lamarque, porte-parole du Collectif de l'île-aux-Bénitiers, était présent lors de la réunion du 27 mars et a rencontré le vice-Premier ministre Paul Bérenger. «Nous avons plaidé pour la réouverture de l'île afin que les activités puissent reprendre. Nous remercions Paul Bérenger pour son écoute. Il a accepté que nous participions à la remise en état de l'île», a-t-il déclaré.
Cependant, Karl Lamarque souligne que la situation demeure compliquée, car les opérateurs ne sont toujours pas autorisés à préparer des repas, que ce soit sur l'île ou sur les plages publiques. «Il est donc urgent de rouvrir l'île afin que nous puissions reprendre notre travail au plus vite», a-t-il ajouté.