Lors des cérémonies de commémoration du 29 mars 1947, le président de la République a mis l'accent sur l'unité nationale. Rappelant la cohésion, la discipline et la résilience des combattants d'indépendance, il appelle à un élan national pour la quête de la souveraineté alimentaire, économique et sociale.
L'unité nationale. Ce terme a été le fil conducteur des allocutions d'Andry Rajoelina, président de la République, durant les cérémonies de commémoration de l'insurrection d'indépendance du 29 mars 1947, samedi, au Mausolée, à Andrainarivo, et devant la stèle en l'honneur des combattants nationalistes, à Moramanga.
"Les journées commémoratives comme celle-ci nous rappellent la valeur de la lutte et des vies perdues dans ce pays, mais elles prouvent aussi que lorsque nous sommes unis et solidaires, tous les objectifs peuvent être atteints, peu importe la difficulté des défis et du chemin à parcourir", a déclaré le Chef de l'État dans son discours à Moramanga. Il souligne ainsi que la solidarité nationale permettra d'atteindre l'objectif actuel, qu'est le développement du pays.
Le locataire d'Iavoloha a également souligné cette unité et solidarité nationales pour la quête du développement, au Mausolée d'Andrainarivo. À Moramanga, il ajoute : "Je condamne toute tentative de diviser la nation. Trop de vies ont été perdues. Nous devons maintenant avancer, ensemble, dans le développement de Madagascar." Il a prononcé une phrase similaire durant l'Iftar de la fraternité, avec la communauté musulmane de Madagascar, à Ambodivona, dans la soirée de samedi.
Prêchant pour le "patriotisme qui doit unir toutes les communautés de Madagascar et nous guider vers un avenir de progrès et de prospérité", à Ambodivona, Andry Rajoelina a soutenu : "Je condamne fermement tout acte qui inciterait à diviser le peuple malagasy et entraverait l'union nationale." À l'entendre, il y aurait des intentions de créer un schisme dans le pays.
Vraie indépendance
Aussi, à Moramanga, il lance : "78 ans après, des défis demeurent, mais nos véritables ennemis sont la pauvreté, l'égoïsme, les tentatives de division entre Malgaches, les manoeuvres de déstabilisation." À Moramanga, toujours, le Chef de l'État renchérit ses propos en soutenant : "Nous devons nous entraider et non pas nous entretuer, ni nous haïr. Ne nous laissons pas manipuler pour devenir des ennemis du développement. Il est temps de montrer une fois de plus l'unité qui nous unit et nous distingue (...)".
De prime abord, le président de la République réplique, indirectement, aux contestations des projets majeurs. Le plus retentissant, dernièrement, est l'opposition au projet Base Toliara. Il y a aussi les contestations récurrentes du projet d'autoroute, ou encore celui de la nouvelle ville, Tanamasoandro. Faisant référence à l'abnégation des combattants nationalistes, Andry Rajoelina affirme alors "qu'ils ont suivi une stratégie claire, ont été patients et ont accepté l'organisation au nom des intérêts communs et de l'intérêt de Madagascar".
Sur sa lancée, le président de la République indique que "c'est également la voie et la stratégie que nous allons suivre pour développer cette île bien-aimée. La vision que nous nous fixons est de développer et de faire rayonner Madagascar. Mais surtout, d'améliorer le quotidien de l'ensemble de la population." Andry Rajoelina martèle ainsi son appel à la cohésion et à l'unité nationale pour, selon ses dires, gagner "la vraie indépendance".
Comme il l'a expliqué dans son discours au Mausolée, à Andrainarivo, par "vraie indépendance", le locataire d'Iavoloha entend : "la souveraineté alimentaire, l'indépendance économique et l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population."
Inauguration d'un centre pour les anciens combattants
Outre la commémoration de la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie durant l'insurrection d'indépendance du 29 mars 1947, la journée du samedi, à Moramanga, a également vu l'inauguration de l'Akany Fiadanantsoa. Une cérémonie conduite par le président Andry Rajoelina. Il s'agit d'un centre destiné à l'accueil et aux soins des personnes âgées, notamment de ceux qui ont le statut d'anciens combattants nationalistes.
"Cette réalisation traduit notre engagement à honorer la mémoire de nos héros en améliorant le quotidien des générations actuelles et futures", sont les mots du Chef de l'État, lors de l'inauguration de l'Akany Fiadanantsoa. Le centre propose des soins médicaux gratuits pour les personnes âgées de plus de 65 ans; des consultations et interventions chirurgicales gratuites pour la cataracte, la distribution gratuite de lunettes, la mise en place d'un programme de soins et de distribution de médicaments gratuits.Garry Fabrice Ranaivoson