Infatigable travailleur, un jeune homme humble et courtois d'une quarantaine d'année, apparemment visionnaire dans sa gestion administrative nonobstant son jeune âge. Avec une expérience hors de commun dans la gestion des affaires environnementales.
Sur son Bureau (sa table), une Bible ouverte à ses côtés droits, se félicite devant La Prospérité, d'avoir unifié les agents de la Division Provinciale qui s'étaient déchirés en groupes après la mort de leur Chef, Monsieur Paul Senga Ngongo, Chef de Division et Coordonnateur Provincial de l'Environnement et Développement Durable du Tanganyika. Dans une interview nous accordée ce jeudi 20 mars 2025 à 10h55', la veille de la Journée internationale des forêts, André Matala Kalonda, Coordonnateur et Chef de la Division Provinciale ad.Intérim, de l'Environnement et Développement Durable du Tanganyika, a éclairci la population :
La Prospérité (La Pros.) : Monsieur André Matala Kalonda, bonjour.
André MATALA KALONDA (AMK) : Bonjour Monsieur le Journaliste.
La Pros. : vous êtes Chef de la Division Provinciale de l'Environnement Tanganyika. Depuis quand êtes-vous à la tête de ce Département et par quelle stratégie alors que plusieurs "puissances" se disputaient pour arracher ce poste ?
André MATALA KALONDA (AMK) : Merci beaucoup. Vous savez que chacun a un destin. Ce n'est pas par ma volonté. En fait, il y a à peine 8 mois que je suis à la tête de cette Coordination, après le décès de notre Chef bien-aimé qui était à la tête pendant plusieurs années.
Hélas ! Un certain jour notamment, la journée du lundi 24 juin 2024, on nous avait appelé tous ici au Bureau pour aller voir le Chef et nous l'avons amené à l'Hôpital Polyclinique Tanganyika où on nous dira qu'il était déjà mort.
C'est depuis là que j'ai pris la manette. J'ai réuni tout le monde et puis, nous continuons le travail sous le chapeau.
La Pros. : Quel est l'état de la santé de votre service ?
AMK : Vraiment le Service se porte à merveille. Il y avait des lacunes parce qu'il y avait un groupe des gens qui écrivaient autant de mémos à ce qu'ils croyaient que c'était une mégestion. Néanmoins, j'ai réuni tout ce monde et ai appelé des personnes, à peu près 27 personnes qui s'opposaient et on rejoint leurs collègues.
C'est vous dire que j'étais ciblé dans les mémos. Nous étions les deux qui étaient ciblés dans ces mémos, notamment le feu Paul Senga Ngongo qui fût Coordonnateur Provincial et moi parce que j'étais son proche Collaborateur. Et ces mémos visaient nous deux.
Après que nous ayons pris la manette soit la Direction, soit l'actuelle Division, nous avons réuni tout le monde et leur ai demandé d'enterrer les haches de guerre. Chose due, chose faite.
Et voilà, je suis en train de travailler avec tout le monde au niveau de la Direction, comme tout Responsable pacificateur.
J'ai unifié le Service avec toutes les parties prises au moment où les autres disaient que nous, on est de tel ou tel autre côté.
Je ne cesse de remercier le Bon Dieu pour m'avoir aidé d'unifier une fois le Service. C'est ainsi que nous sommes devenus un dans le Service.
La Pros. : pourriez-vous nous présenter votre bilan du travail depuis que vous êtes à la tête de cette Coordination ?
AMK : Le bilan est tellement positif. D'abord, le fait d'unifier les agents, c'est l'un de mon bilan. Et deuxièmement, comme c'était presque la fin de l'année 2024 que nous avons pris la manette, la Direction et c'était difficile de donner un bilan, mais néanmoins nous avons fait un effort, le nécessaire pour maximiser bien des recettes.
C'est ce que nous avons fait en 2024. Et pour cette année 2025, nous avons commencé, premièrement, par identifier les Opérateurs Economiques dans notre secteur de l'Environnement, qui sont en train de payer maintenant pour que nous puissions maximiser davantage les recettes et du trésor public et de la Province.
La Pros. : Parce que vous parlez des forêts, les pachydermes, en réalité, non protégés, errent à n'importe quand d'une forêt à une autre dans les Territoires de Manono et de Kabalo dans le Tanganyika, en imposant leur loi dans leur passage.
Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour garantir la vie des paysans de cette région ?
AMK : Là, vous me parlez des pachydermes non protégés, je ne sais de quels pachydermes non protégés ? Ceux-là non protégés sont abattus par la population et nous servent des viandes.
Pour ce qui est des éléphants, Monsieur le journaliste ; je vous assure qu'ils sont totalement protégés. Ce sont des espèces qui figurent sur le tableau du type1. Au fait, on retrouve dans le Territoire de Manono, les éléphants qui font la transhumance du Parc d'Upemba vers les Territoires de Manono, Ankoro en traversant le fleuve Congo. C'est une biodiversité consistante quoi.
Nous avons pris des mesures pour les populations de tous les 6 Territoires de la Province pour leur refoulement par rapport à la rigueur de la loi relative à la Conservation de la Nature. Ils ne sont pas abattus, mais sont juste refoulés.
Par rapport à la proposition que nous avons soumise à l'Autorité compétente, un Arrêté est déjà signé et nous l'avons déjà envoyé à Manono pour sa mise en application. Ce n'est pas seulement pour le Territoire de Manono, mais aussi pour les Territoires de Kabalo, de Kalemie là où il y a les hippopotames et les crocodiles.
Les hippopotames et les crocodiles font aussi parties du tableau du Type1. Tous ces animaux sont protégés. Pour votre connaissance, Monsieur le Journaliste, bien qu'ils se reproduisent en abondance jusqu'à tel point qu'ils deviennent nombreux en allant vers la population.
Cette mesure de refoulement déjà signée par l'Autorité Ministérielle, est déjà à Kabalo, à Manono, à Kongolo, à Kalemie précisément à Rutuku en passant par Kintubungu et à Mulembwe.
La Pros. : L'Arrêté Ministériel souffre d'application sur le terrain pour des raisons inédites, nonobstant le cri d'alarme des paysans alors au sujet des animaux qui constituent un véritable fléau pour la population. A quand son application ?
AMK : Il est déjà en application M. le Journaliste. Au moment où je vous parle, il y a une équipe des agents de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) venue du Parc de Upemba jusqu'à Manono pour sensibiliser la population par rapport à la manière de se manifester quand elle est en présence de cette bête.
Ces agents de l'ICCN sont venus sensibiliser, former les gens comment se comporter face à la présence de ces animaux.
Et là où il y a la présence de ces animaux, l'Administrateur de Territoire de l'Entité (AT) doit nécessairement mettre en application cet Arrêté avec le concours de l'Inspecteur territorial de l'Environnement.
Ils sont appelés à refouler ces animaux et non pas à les tuer et eux même sont conscients et doivent les refouler vers leurs habitations naturelles.
La Pros. : Avez-vous un dernier mot ?
AMK : le dernier mot, c'est juste la sensibilisions de la population du Tanganyika en général et celle de Kalemie en particulier.
Le 21 mars ici, c'est la Journée Internationale des Forêts. On ne parle pas des Forêts quand il n'y a pas d'arbres.
Nous avons sensibilisé la population de Kalemie en particulier, de planter les arbres plus ou moins deux ou trois arbres et d'exploiter les Forêts d'une manière rationnelle pour ne pas les détruire.
La Pros. : Merci Monsieur le Chef de Division.
AMK : C'est moi qui vous remercie, Monsieur le Journaliste.