Les fidèles musulmans de la ville de Ouagadougou, à l'instar de ceux des autres localités du Burkina Faso, ont célébré, la fête du Ramadan. Après plusieurs jours de privations, de pénitence, de prières et d'adorations intenses, ils ont rendu grâce à Dieu à travers une grande prière à la Place de la nation. Cette prière, dirigée par l'imam, Abdallah Ouédraogo de la grande mosquée de Ouagadougou, a permis aux fidèles de prier pour la paix et la sécurité au Burkina Faso, le lundi 31 mars 2025.
La Place de la nation a été le lieu de convergence de plusieurs fidèles musulmans du Burkina Faso. 9 h 00 début effectif de la prière tant attendue, prière d'une dizaine de minutes qui s'achève par le sermon de l'imam, Abdallah Ouédraogo, marqué par des bénédictions, des conseils aux musulmans sur le jeûne et leurs comportements après Ramadan. Le Moogho Naaba Baongo, l'ex cardinal Philipe Ouédraogo, et une équipe gouvernementale avec à sa tête, le ministre de l'Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo, ont assisté à cette prière de l'Aïd el-Fitr.
L'Aïd el-Fitr 2025, empreinte de ferveur, a été marquée par des invocations, des prêches et des bénédictions de l'imam, Abdallah Ouédraogo. Il a prononcé un sermon en arabe, axé sur la situation nationale, appelant à la paix, à la sécurité et à la cohésion sociale. Il a également incité, les fidèles à renforcer la solidarité entre tous les musulmans, condition essentielle pour instaurer la paix dans le pays, c'était le lundi 31 mars 2025, à Ouagadougou. Pour l'imam, Abdallah Ouédraogo, quand une nation est confrontée à une situation sécuritaire comme la nôtre, on tait les petites querelles, on fait front uni devant l'ennemi et on se montre uni.
Dans son message, l'imam a exhorté les fidèles à perpétuer les leçons spirituelles et sociales du Ramadan, en promouvant un islam d'excellence et de responsabilité. Il a souligné l'importance de l'unité de la communauté musulmane, de la générosité et de la solidarité, et a appelé à un engagement concret dans la société. Dans le sermon de l'Aïd el-Fitr de l'imam, Abdallah Ouédraogo un appel à une foi active, une citoyenneté exemplaire et une unité nationale face aux défis a été lancé. Il a dénoncé la violence, les divisions et a exhorté à la solidarité, la foi qui sont comme une lumière guidant vers la paix et la justice.
« Le Ramadan, c'est l'occasion pour chacun de remercier Allah de lui avoir permis de voir ce jour mais aussi de formuler de bonnes intentions pour l'avenir », a-t-il indiqué.
Instaurer un climat de paix
En ce jour de grande prière et de partage, le chef de la délégation gouvernementale, Emile Zerbo, a souhaité aux musulmans, une bonne fête de Ramadan. Il a formulé aussi les voeux qu'à travers les invocations de ce jour, Dieu puisse accorder sa miséricorde et restaurer la paix dans notre chère patrie, le Burkina. De son avis, comme l'a indiqué le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, l'élan de solidarité, l'esprit de partage, les prières et invocations durant cette période de pénitence renforcent davantage notre unité et consolident notre volonté commune d'un Burkina de paix, de prospérité de cohésion sociale et de vivre-ensemble. Pour le cardinal Philippe Ouédraogo, il a aussi prôné le message de paix entre les Burkinabè.
De son avis, l'Aid eL-Fitr nous donne l'occasion de réaffirmer notre fraternité et notre commune appartenance au Dieu Tout-puissant. « Nous sommes convaincus qu'en dépit de nos différences et de nos convictions religieuses, ce qui nous rapproche est et restera plus fort que ce qui pourrait nous diviser. OEuvrons donc comme un seul homme, main dans la main, pour renforcer la fraternité, la cohésion sociale, la justice et la paix dans notre pays», a souhaité Philippe Ouédraogo.
Il a invité chacun dans sa religion, à redoubler d'ardeur dans la prière, afin que Dieu le Tout-puissant, protège notre pays. « Nous avons également le défi commun d'oeuvrer pour l'instauration d'un climat de paix sociale qui passe par une véritable culture de l'amour du prochain, du pardon, de la tolérance, de la justice », a-t-il signifié.